Libye : trois ambassadeurs européens arrivent à Tripoli pour apporter le soutien de leurs pays au gouvernement d’union
Les ambassadeurs de France, d'Espagne et de Grande-Bretagne sont arrivés jeudi à Tripoli pour apporter le soutien de leurs pays respectifs au nouveau gouvernement d'union nationale, deux jours après la visite effectuée par le chef de la diplomatie italienne dans la capitale libyenne, rapportent les médias. C'est la première visite de diplomates européens à Tripoli depuis la décision des pays de l'Union européenne de fermer leurs ambassades dans la capitale libyenne durant l'été 2014 pour raison d'insécurité prévalant en Libye en raison de la crise dans ce pays. Les ambassadeurs français Antoine Sivan, britannique Peter Millet et espagnol José Antonio Bordallo sont arrivés à l'aéroport de Metiga avant de se diriger vers la base navale de Tripoli où se trouve le chef du gouvernement d'union nationale, Fayez al-Sarraj. Les trois diplomates européens repartiront après cette visite avant un possible retour permanent. Deux attachés militaires – français et britannique – accompagnent les trois diplomates dans ce déplacement en Libye, selon les services du protocole libyen. Le chef du gouvernement d'union libyen, Fayez al-Sarraj, avait appelé mardi, en rencontrant le ministre italien des Affaires étrangères Paolo Gentiloni, qui effectuait une visite dans la capitale libyenne, au retour des missions diplomatiques à Tripoli le plus tôt possible et à la reprise des liaisons aériennes directes» avec l'Italie. «Nous sommes fermement engagés à soutenir le nouveau gouvernement et le conseil de la présidence», avait pour sa part déclaré Paolo Gentiloni lors d'une conférence de presse à l'issue de sa rencontre avec M. Serraj. M. Gentiloni est le premier responsable occidental à avoir rencontré les nouvelles autorités dans la capitale libyenne. Le gouvernement de M. Serraj est arrivé à Tripoli le 30 mars, en provenance de la Tunisie. Il est pour le moment basé dans la base navale lourdement gardée d'Abu Setta. En application d'un plan négocié par l'ONU, M. Serraj doit diriger le nouveau gouvernement national. Sa tâche est de réunir les factions de Tobrouk et de Tripoli, ainsi que les milices soutenant chacune des deux parties.