Grève des contractuels : les forces de sécurité bouclent les lieux
La tension à la place de l’Intégration à Boudouaou, où des dizaines d’enseignants contractuels observent une grève de la faim depuis dix jours, est montée d’un cran depuis l’arrivée des renforts des forces de sécurité, dans la soirée d’hier jeudi. Joint au téléphone, Nabil Ferguennis, le secrétaire général de la Fédération de l’éducation, affiliée au Snapap, confirme le déploiement d’un impressionnant dispositif de sécurité autour de la place où est observé le sit-in, empêchant ainsi tout accès ou sortie, même pour les cas urgents, témoigne-t-il. Notre interlocuteur ajoute que le réseau téléphonique était parasité depuis jeudi soir et n’a été rétabli qu’au aujourd’hui aux environs de 16 h. Il explique que les grévistes, malgré cette lourde ambiance qui règne sur place, tentent de garder leur sang-froid et de poursuivre leur action. Pour rappel, le déploiement des forces de sécurité est intervenu suite à la déclaration faite dans la journée de jeudi par le ministre de l’Intérieur, Noureddine Bedoui, annonçant que des mesures seront prises «dans le cadre de la préservation de l'ordre public en cas de persistance du mouvement de protestation des enseignants contractuels à Boudouaou». Le ministre, s’exprimant en marge d'une séance plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales, avait incité les enseignants protestataires à «réintégrer leur poste de travail», soulignant que «le gouvernement leur a accordé suffisamment de temps pour parvenir à des résultats positifs par la voie du dialogue».
R. Mahmoudi