Abdelmak Sellal : «Il n’y aura pas de recrutement direct des enseignants contractuels»
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, soutient sa ministre de l’Education dans la gestion du dossier des enseignants contractuels. Répondant à des questions de journalistes, Abdelmalek Sellal a affirmé qu’il ne peut y avoir de recrutement sans concours. «Il n’y aura pas de recrutement direct des enseignants contractuels. Ils doivent passer le concours», a-t-il assuré en marge de sa visite de travail dans la wilaya de Constantine. Le Premier ministre a assuré qu’il était impératif de «respecter les lois», rappelant que «les textes régissant la Fonction publique exigent de passer par un concours de recrutement dans le but d’assurer l'égalité des chances pour tous». M. Sellal a réaffirmé la volonté du gouvernement à «donner la priorité à ces enseignants». Le Premier ministre a appelé à éviter toute politisation de la grogne des enseignants, estimant que «de par leur expérience, ces enseignants ont toutes les compétences et les chances de réussir à l’examen de recrutement». La réaction du Premier ministre intervient après plusieurs jours de sit-in observé par ces enseignants qui ont marché de Bejaïa jusqu’à Boudouaou pour réclamer leur recrutement d’office. Le refus de ces enseignants protestataires de rentrer chez-eux pour préparer le concours de recrutement prévu pour le 30 avril a fait réagir aussi le ministre de l’Intérieur, Norreddine Bedoui, qui a menacé, jeudi dernier, de recourir à la force pour évacuer les lieux du rassemblement. «Des mesures seront prises dans le cadre de la préservation de l'ordre public en cas de persistance du mouvement de protestation des enseignants contractuels à Boudouaou», avait-il affirmé en marge d’une séance plénière au Parlement. La ministre de l’Education, Nouria Benghebrit, a, elle aussi, appelé les enseignants contractuels à mettre fin à leur action de protestation et à regagner leur poste de travail en attendant le concours de recrutement. Elle a invité ces enseignants à la sagesse pour leur bien et celui de l’école. Mais cela n’a pas mis fin à la protestation de ces enseignants qui sont toujours en sit-in à Boudouaou, ceinturé d’un important dispositif de sécurité composé de gendarmes et de policiers.
Sonia Baker
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