Le Makhzen souille à nouveau le drapeau algérien en le hissant dans une ville sahraouie occupée
Après avoir descendu le drapeau algérien de son mat, en incitant un jeune marocain à l’arracher au su et au vu des agents de police en faction devant le consulat d’Algérie à Casablanca, le Maroc continue ostensiblement de souiller ce symbole des martyrs de l’Algérie dans les territoires occupés du Sahara Occidental. La tactique est différente, mais le but est le même. En effet, à chaque colloque, exposition ou activité de propagande marocaine dans les territoires occupés du Sahara Occidental, le Maroc hisse le drapeau algérien pour induire en erreur l’opinion publique locale, les participants et, au-delà, la communauté internationale, en faisant croire à la présence de l’Algérie dans de telles manifestations. Un geste qui s’est produit une nouvelle fois durant un récent séminaire à Dakhla occupée, pour débattre des défis environnementaux et leur impact sur le développement des villes arabes sous le slogan : «Les défis environnementaux et leur impact sur le développement urbain des villes et des régions». Ce colloque s’est tenu du 5 au 7 avril dernier, et était organisé par l’Institut arabe de développement des villes, un bureau d’études basé à Riyad, en Arabie Saoudite, qui se dit être, selon son site, une ONG «à but non-lucratif». Cette manœuvre des Saoudiens entre dans le cadre de l’appui politique de l’Arabie Saoudite à la colonisation marocaine du Sahara Occidental, et de ses actions hostiles à l’Algérie, en raison des positions algériennes sur les dossiers syrien et yéménite, ainsi que son refus de classer le Hezbollah libanais comme organisation terroriste. Un tel timing pour l’organisation de son colloque dans les territoires occupés du Sahara Occidental montre, entre autres, que cet institut saoudien n’est qu’une entité au service des Al-Saoud. En hissant ainsi le drapeau algérien aux côtés de ceux des pays arabes qui ont participé à cette rencontre sponsorisée par Riyad, le Maroc cherche à démoraliser les Sahraouis à qui il voudrait faire accroire que l’Algérie cautionnerait ce genre de séminaires-alibi.
Diaspora sahraouie