Haddad : «Les échanges entre l’Algérie et les Emirats sont faibles»
Le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), Ali Haddad, a estimé, lors de son intervention au Forum de l’investissement algéro-émirati, organisé ce dimanche à Abu Dhabi, que le volume des relations économiques entre les deux pays reste «très faible» et «ne reflète pas les potentialités existantes ni le niveau des relations diplomatiques et politiques solides nouées par les directions des deux pays». Etayant son propos par des chiffres, le patron des patrons relève que le volume des échanges commerciaux entre les Emirats arabes unis et l’Algérie est passé de 268 millions de dollars en 2012 à 337 millions de dollars seulement en 2015. Le nombre de sociétés émiraties activant en Algérie ne dépasse pas une quinzaine, ce qui représente 2% du total des sociétés étrangères opérant en Algérie, a déploré Ali Haddad qui précise que la majeure partie desdites entreprises activent dans deux principaux créneaux : les banques et la promotion immobilière. Le président du FCE signalera qu’en contrepartie, quelque 200 entreprises algériennes activent aux Emirats, notamment dans les domaines des services, du transport et de l’immobilier. Et de conclure que cet échantillon en chiffres «contraste totalement avec les potentialités réelles dont jouissent les hommes d’affaires des deux pays et les opportunités d’investissements qu’il faudrait concrétiser sur le terrain». Raison pour laquelle le président du FCE invite instamment les participants à ce Forum à établir, d’ores et déjà, une liste de projets d’investissement «prometteurs» dans différents domaines. Ali Haddad prône la mise en place de projets «qui soient profitables aux deux peuples et aux deux pays», émettant le souhait que cette coopération devienne la «locomotive» susceptible de relancer le partenariat et d’augmenter le volume des investissements et du mouvement des capitaux, «non seulement entre l’Algérie et les Emirats arabes unis, mais aussi entre tous les pays arabes».
R. Mahmoudi