Campagne enragée contre une étudiante algérienne élue à la tête d’un syndicat en Grande-Bretagne

Malia Bouattia. D. R.

Malia Bouattia, une brillante étudiante algérienne, élue il y a quelques jours au poste de présidente du plus important syndicat estudiantin au Royaume-Uni, le National Student Union (NUS), est victime d’une campagne acharnée en Grande-Bretagne et en Israël. Une campagne de dénigrement due à son refus, en 2014, de signer une pétition condamnant les actes barbares du mouvement terroriste «Etat Islamique». Le document avait été adopté à l’unanimité lors d’une campagne estudiantine anti-Daech. Mais notre compatriote Malia Bouattia avait critiqué sévèrement la formulation du texte de la pétition qui, avait-elle dénoncé courageusement, était rédigé délibérément pour stigmatiser tous les musulmans et non pas uniquement les terroristes de Daech. La campagne enragée menée contre l’Algérienne Malia Bouattia a pris une ampleur telle que certains appellent même à sa destitution. Ses détracteurs voulant ainsi remettre en cause une élection démocratique au sein de la communauté estudiantine britannique. Cette étudiante à l’université de Birmingham, qui a honoré l’image de l’Algérie à l’étranger, est déterminée à faire face à cette campagne qu’elle juge «calomnieuse» et «infondée», réfutant en bloc les accusations que les médias et les milieux racistes tentent de lui coller. Malia Bouattia a rappelé que sa position par rapport à la pétition contre Daech était «une mise en garde contre l’amalgame et la stigmatisation des étudiants musulmans dans le milieu universitaire britannique». Dans le même sillage, une certaine presse, dont The Guardian, reproche à la nouvelle présidente du SUN ses «positions radicales éloignées de la stratégie du gouvernement britannique dans la lutte contre l’extrémisme». Mais ce n’est pas qu’en Grande-Bretagne que l’étudiante algérienne est malmenée suite à son élection méritée à la tête du syndicat estudiantin – une première en Grande-Bretagne. En Israël, le journal Yadiot Aharonut s’en prend également à Malia Bouattia pour son appartenance au mouvement anti-israélien BDS (boycott, désinvestissement et sanctions), son soutien indéfectible à la lutte des Palestiniens contre le régime de Tel-Aviv et ses critiques sévères contre les médias britanniques à la solde du sionisme. Quoi qu’il en soit, Malia Attia est assurée du soutien des milliers d’étudiants qui l’ont élue à la tête de leur organisation syndicale.
De Londres, Boudjemaa Selimia

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