10 000 enfants palestiniens emprisonnés par Israël en 15 ans
La Coordination algérienne contre l’expansion sioniste et contre la normalisation avec Israël rappelle, dans un communiqué parvenu à la rédaction, que des milliers de prisonniers palestiniens croupissent dans les geôles israéliennes dans des conditions inhumaines. Subissant toutes les formes de brutalité de la part des soldats israéliens, ils souffrent de violence psychologique et de tortures physiques. Etant très souvent incarcérés sans charge et sans jugement, ils sont complètement abandonnés aux mains de leurs tortionnaires. «Tout le système carcéral sur lequel est fondée la politique israélienne a pour but de briser la volonté des prisonniers, de les isoler du monde extérieur et de les pousser au désespoir», souligne cette organisation présidée par Khaled Bensmaïn. «De même que Marwan Barghouthi est devenu le symbole des prisonniers palestiniens pour lesquels le monde se solidarise de plus en plus et dont la date du 15 avril nous rappelle ses 14 ans d'emprisonnement, Ahmad Manasrah, âgé de 13 ans, emprisonné après avoir été blessé par balles par des militaires israéliens, est devenu celui des enfants», relève la coordination. Plus de 400 enfants palestiniens sont actuellement emprisonnés dans des conditions épouvantables et leur nombre ne cesse de croître, note-t-elle, signalant qu’en 15 ans, environ 10 000 Palestiniens mineurs sont passés par les prisons israéliennes où ils ont subi les mêmes sévices que les prisonniers adultes. «Israël est la seule entité dans le monde à poursuivre automatiquement et systématiquement des enfants devant des tribunaux militaires», dénonce la Coordination algérienne contre l’expansion sioniste et contre la normalisation avec Israël, qui révèle que des Palestiniennes battues par leurs gardiennes accouchent en prison, dans des conditions effroyables. «Les nouveaux nés sont privés de tout soin et sont soumis à des conditions aussi dures que celles auxquelles sont soumises leurs mères emprisonnées», s’indigne cette organisation algérienne qui se bat pour les droits des prisonniers palestiniens et contre les abus de l’Etat hébreu. Elle appelle à des pressions internationales afin d'amener le régime de Tel-Aviv «à se conformer aux principes du droit international». Pour elle, les cas de violations de la dignité humaine «doivent être portés devant la Cour internationale de justice». La Coordination algérienne contre l’expansion sioniste et contre la normalisation avec Israël rend hommage au militant libanais Georges Ibrahim Abdallah, incarcéré en France depuis 32 ans, estimant que le destin de ce militant «se joue davantage à l'Elysée que dans les palais de justice». «Tous les comités des droits humains dans le monde et en particulier dans le monde arabe doivent se mobiliser et faire entendre leurs voix pour demander la mise en liberté du militant Georges Ibrahim Abdallah», conclut l’organisation non gouvernementale algérienne.
Lina S.
