Le Canada décide de ne jamais verser de rançon «à des terroristes»
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a affirmé que le Canada ne versera jamais de rançon «à des terroristes qui enlèvent ses ressortissants», après le meurtre d'un Canadien détenu par le groupe Abou Sayyaf aux Philippines. «Le Canada ne paie pas et ne paiera pas de rançons aux terroristes qui enlèvent ses ressortissants», a soutenu le premier ministre en réponse aux questions de journalistes suite à l'exécution, lundi, du Canadien John Ridsdel par les éléments d'Abou Sayyaf, après six mois de captivité, tout en appelant ses homologues des autres pays à adopter la même approche «intransigeante». Appelé à commenter la possibilité que le Canada paie la rançon pour libérer les deux autres otages : le Canadien Robert Hall et le Norvégien Kjartan Sekkin-tad, qui est résident permanent au Canada, Trudeau a expliqué que les rançons «constituent une source importante de financement pour les organisations terroristes qui leur permet ensuite de continuer de perpétrer des actes violents et meurtriers contre des innocents à travers le monde». «Payer une rançon pour des Canadiens mettrait en péril la vie de tous les millions de Canadiens qui vivent, travaillent ou voyagent dans le monde chaque année», a-t-il souligné, ajoutant que «cela encouragerait les terroristes à capturer plus de Canadiens». Trudeau a, par ailleurs, déclaré qu'il avait parlé avec son homologue britannique, David Cameron, qui adhère à la même approche ferme contre le versement de rançons et ils se sont mis d'accord pour encourager les autres pays à faire de même. «Nous devons nous assurer que les terroristes comprennent qu'ils ne peuvent pas continuer de financer leurs crimes et leurs violences en kidnappant des otages innocents», a-t-il insisté.