Le MDS empêché par la wilaya de tenir son congrès

Les délégués et invités du Mouvement démocratique et social (MDS, ex-PAGS) ont été surpris de se voir interdits d’organiser leur congrès, prévu aujourd’hui au Centre international de la presse à Alger alors qu’une décision du Conseil d’Etat, rendue vendredi suite à un appel du jugement du tribunal administratif de Mourad Raïs, accordait l’autorisation au parti. Selon nos sources, une délégation du parti, conduite par son coordinateur national, Hamid Ferhi, s’est aussitôt rendue au siège de la wilaya d’Alger pour avoir des explications sur cette décision de dernière minute. Une fois arrivée là-bas, un agent de la réception leur expliqua qu’il n’y avait personne au sein des services compétents et que, de ce fait, il fallait revenir demain, sans se rendre compte que demain, c’est jour férié. C’est dire que le parti doit encore attendre la semaine prochaine pour entamer les procédures nécessaires. Dans les rangs de l’ex-parti communiste, on ne s’explique pas cette mesure d’ostracisme qui frappe un parti qui n’a pourtant jamais fait dans l’agitation. Pour rappel, la wilaya d’Alger avait opposé, début avril, un nouveau refus à la tenue du congrès du MDS aux dates précitées. Après un premier refus, une demande avait été introduite alors que ce parti n’avait reçu aucune réponse quand il a sollicité l’administration pour savoir quels documents il devait fournir. Alors que l’administration avait prétexté une non-conformité du MDS à ses propres statuts, elle a motivé son second refus par «une crise» qui agiterait le mouvement, avait expliqué la direction du parti qui, dans une déclaration, estimait qu’«opposer au MDS une crise qui n’est qu’une vue de l’esprit est une expression supplémentaire de l’arbitraire du pouvoir». «C’est un comble, car une réunion organique comme le congrès est justement faite pour trancher d’éventuelles divergences», relève le parti qui pointait l’«illégitimité de l’argument» que l’administration «reconnaît implicitement» en refusant de préciser par écrit quelles pièces il fallait fournir. C’est ainsi que le MDS a décidé de recourir aux moyens de justice pour se faire reconnaître son «droit à tenir une activité interne».
R. Mahmoudi
 

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