Il présidera une réunion du bureau politique du FLN ce mercredi : que va dire Amar Saïdani ?
Après avoir disparu de la scène politique durant plus d'un mois, le secrétaire général du FLN, Amar Saïdani, réapparaît. Il présidera mercredi prochain une réunion du bureau politique du parti. Une réunion qui sera assurément sanctionnée par un point de presse. Très présent médiatiquement, Amar Saïdani s'est illustré par son silence sur l'affaire Panama Papers et la polémique qu'elle a suscitée entre Alger et Paris. Il a également gardé le silence sur l'affaire du Tweet de Manuel Valls, Premier ministre français, le montrant avec le président Bouteflika très affaibli. Le silence du secrétaire général du FLN face à ce que les autres partis au pouvoir qualifient d'«agression» n'est pas passé inaperçu. Des partis politiques comme le PT ont relevé cette attitude inhabituelle d'un parti qui se dit héritier du FLN historique. Le silence de Saïdani, résident VIP à Paris, a créé un malaise au sein même de sa propre direction. Le SG du FLN va-t-il parler, même en retard, de ce qui a marqué ces dernières semaines l'actualité nationale et surtout les relations «privilégiées» algéro-françaises ? Va-t-il commenter le tweet de M. Valls ? Va-t-il parler de la santé de Bouteflika ? Evoquera-t-il avec les journalistes l'affaire Panama Papers ? Que va-t-il dire, lui qui fait du dénigrement du personnel politique national sa spécialité? Il est à rappeler que lors de sa dernière prestation médiatique qui remonte à fin mars, Amar Saïdani, outre de s'être attaqué à son principal rival, à savoir le secrétaire général par intérim du RND, Ahmed Ouyahia, avait accusé l'opposition de «rouler» pour des forces «extérieures» de «manœuvrer» pour «l'ingérence étrangère». Aujourd'hui, cette même opposition s'est exprimée sur les récentes tensions entre l'Algérie et la France. Ce que n'a pas fait le SG du FLN, qui passe le plus clair de son temps en France où résident ses enfants. Des voix n'hésitent plus à faire le lien entre son silence sur les «attaques» françaises contre l'Algérie et son statut de résident «particulier» à Paris.
Sonia Baker