Selon un expert helvétique : la Suisse est une base arrière du terrorisme international

Le magazine français Le Pointconfirme ce qu’écrit Algeriepatriotiquedepuis des années : la Suisse n’est pas uniquement un haut lieu de blanchiment d’argent, mais aussi un véritable havre de paix pour les terroristes du monde. Enquêtant sur les attentats qui ont ciblé la France, ce média français aboutit à la conclusion que l’internationale djihadiste passe aussi par la Suisse. Se basant sur des faits fournis par un expert helvétique dans la lutte contre le terrorisme, Le Pointfait état de la participation aux opérations terroristes menées en Europe de terroristes islamistes venus de Suisse. Sous le titre évocateur «Terrorisme : l’internationale djihadiste passe aussi par la Suisse», Le Pointsouligne à la fois de manque de volonté politique de lutte contre ce fléau international et de la méconnaissance des Suisses du terrorisme islamiste. L’enquête relève l’absence d’un dispositif juridique qui réprime le terrorisme. Selon Jean-Paul Rouiller, fondateur du Geneva Centre for Training and Analysis of Terrorism (GCTAT), et ancien du service de renseignement stratégique de la Confédération, interrogé par le média français, la Suisse ne dispose pas d’une loi spécifique sur le terrorisme. C’est ainsi que les terroristes évoluant dans le pourtour méditerranéen ont trouvé ce pays comme un «refuge sûr», qui leur permet de préparer leurs opérations en Europe et même au Maghreb. Les sites d’endoctrinement, de recrutement et de formation pullulent ainsi sur le territoire helvétique. Et si les services de sécurité agissent, les personnes impliquées finissent toujours par retrouver rapidement, comme par miracle, leur liberté. En août 2004, affirme Le Point,les autorités ont découvert qu’un site suisse, islamic-minbar.ch, diffuse les communiqués d’Al-Qaïda. Son administrateur est un certain Moezeddine Garsallaoui, d’origine tunisienne, ancien militant du parti an-Nahdah, proche des Frères musulmans. Il s’est installé à Guin, une petite ville du canton de Fribourg. «Les enquêteurs suisses découvrent avec étonnement qu’il est marié à la Belge Malika El-Aroud, la veuve d’un des assassins du commandant Massoud. Surnommée la "veuve noire", la pasionaria des djihadistes a quitté Molenbeck pour la Suisse sans que les enquêteurs belges aient pensé à en informer leurs homologues suisses !» précise le magazine, affirmant que «Garsallaoui et son épouse ne restent pas longtemps incarcérés». «En 2007, pour soutien à une organisation criminelle et incitation publique à la violence et au crime, il écope de deux ans et demi de prison, dont six mois ferme. Malika, de six mois avec sursis. Ils font appel et quittent la Suisse… pour la Belgique. Tandis que la "veuve noire" anime le site Ansar al-Haqq, une référence pour les apprentis djihadistes francophones, aidée par l'épouse du Français Djamel Beghal, le mentor des auteurs des attentats de Charlie Hebdo,Garsallaoui part tranquillement dans les zones tribales pakistano-afghanes», poursuit ce média qui révèle ainsi au grand jour à tel point la Suisse est infestée par les groupes terroristes qui agissent en toute liberté. Ce pays, qui vit de son système bancaire permissif et peu regardant sur l’origine de l’argent, est devenu au cours de ces 25 dernières années une base arrière de tous les extrémistes islamistes du monde. C’est en Suisse que Mourad Dhina, de l’ex-FIS, et ses semblables continuent d’agir contre les intérêts de l’Algérie et multiplient les appels au djihad «contre le pouvoir impie d’Alger». C’est dans ce pays qu’il dispose d’une base logistique, sous la couverture de l’association caritative Al-Karama aux capitaux qataris. Comme lui, il y en a des centaines voire même des milliers en Suisse. Une pétition de journalistes et de militants pour la démocratie a été lancée il y a quelques années pour exiger que Mourad Dhina soit jugé. Sous le titre «Jugez le terroriste Mourad Dhina», cette pétition a eu un retentissement international. «Le terroriste Dhina Mourad aurait pu bénéficier des mesures de clémence légales décidées par les autorités algériennes, s’il n’avait pas du sang de centaines de victimes sur les mains, sans oublier les cargaisons d’armes et de munitions qu’il a fait parvenir au groupe terroriste sanguinaire GIA (Groupe islamique armé). Sachant que ce dernier a commis des massacres collectifs de milliers de citoyens algériens, de tout âge, de sexe et de région. Nous, journalistes, intellectuels, syndicalistes, universitaires, hommes politiques, familles de victimes du terroriste Dhina Mourad et de son groupe armé, appelons les autorités françaises à le remettre à la justice algérienne qui doit lui garantir un procès juste et équitable pour les crimes commis», est-il écrit dans le texte de la pétition.
Sonia Baker

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