Kenya : la police assure avoir déjoué une attaque à l’anthrax d’un réseau de Daech
La police kényane a annoncé avoir arrêté trois kényans suspectés d'appartenir à un réseau terroriste oeuvrant pour le groupe autoproclamé «Etat islamique» (EI/Daech) et qui prévoyaient une attaque à l'anthrax, des affirmations «tempérées» mercredi par des sources sécuritaires occidentales. Un homme et deux femmes arrêtés vendredi appartenaient à «un réseau terroriste est-africain, lié à Daech/EI», a annoncé le chef de la police kényane Joseph Boinnet dans un communiqué diffusé mardi soir. Ils sont accusés d'avoir «planifié des attaques à grande échelle», incluant «une attaque biologique au Kenya à l'aide d'anthrax» (bacille de charbon), a précisé M. Boinnet. Mohammed Abdi Ali, le leader présumé du groupe, étudiant en médecine de Wote, localité à 130 km au sud-est de Nairobi, a été arrêté au Kenya et est en détention pour 30 jours, le temps pour les enquêteurs d'assembler des preuves. D'après les premiers éléments de l'enquête, le réseau terroriste lié à Mohammed Abdi Ali a été engagé dans la radicalisation active et le recrutement d'étudiants à l'université et d'autres jeunes Kényans», a ajouté M. Boinnet. «Ce même réseau a facilité le départ clandestin de jeunes Kényans pour rejoindre des groupes terroristes en Libye et Syrie», a-t-il encore affirmé. La police kényane n'a pas hésité à comparer les intentions du réseau de Mohammed Abdi Ali à l'attaque du Westgate, un centre commercial de Nairobi, qui avait fait au moins 67 morts en 2013. L'assaut avait été mené par quatre éléments du groupe terroriste somalien shebab, affilié à Al-Qaïda. Si les Shebab ont été actifs au Kenya depuis 2011, après le déploiement de l'armée kényane dans le sud de la Somalie, il n'existe pour l'heure pas de preuve concrète de la présence de Daech au Kenya.