Une école pour former des chercheurs algériens en géosciences
Une école d’imageries géophysiques et géologiques se tiendra, du 10 au 19 mai prochains, à la faculté des sciences de la terre, de géographie et d’aménagement du territoire (FSTGAT) de l’Université des sciences et de la technologie Houari-Boumedienne (USTHB) d’Alger, indique un communiqué de l’ambassade de France à Alger. Cette école, dont l’intitulé est MoMIES pour «Mediterranean School on Modeling and Multi-scale Imagery in Earth Sciences», qui est organisée par la FSTGAT de l’USTHB ainsi que par le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (Craag), a pour objectif «la formation de jeunes chercheurs et des doctorants aux dernières techniques d’observation, d’analyse et de modélisation en sciences de la Terre», précise le communiqué. Les co-organisateurs de cet évènement sont l’Institut de recherche pour le développement (IRD), l’Institut des sciences de la terre (ISTerre) de Grenoble, l’Observatoire des sciences de l’univers de Grenoble (OSUG) et le laboratoire Géosciences Montpellier de l’université de Montpellier II (projet européen IRSES-MEDYNA 2014-2017.
Selon la même source, les participants pourront se former aux dernières méthodes d’analyse d’image et de modélisation dans le domaine de la géophysique et de la géologie. A travers des enseignements théoriques et pratiques, les organisateurs comptent attirer un public large de doctorants et de jeunes chercheurs, et cela pendant dix jours. Cet évènement, note le communiqué, s’inscrit dans une forte dynamique d’essor des sciences de la Terre en Algérie. «Avec MoMIES, nous répondons au besoin croissant d’expertise de nos chercheurs. L’objectif est de faire de l’Algérie une place de référence dans la recherche en géosciences», expliquent les professeurs Mohamed Hamoudi et Abderrahmane Bendaoud, organisateurs de MoMIES. Cette ambition d’ouverture à l’international est portée par une stratégie de coopération scientifique avec plusieurs pays du Bassin méditerranéen, relève le communiqué de l'ambassade qui indique que du côté français, les enseignants viennent de l’IRD, du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), des universités de Montpellier et de Toulouse ainsi que de l’Institut de physique du globe de Paris (IPGP). Pour Hugo Perfettini, chercheur de l’IRD affecté à l’USTHB d’Alger et membre du comité scientifique et d’organisation de l’école : «L’un des objectifs majeurs de la collaboration entre l’IRD et la FSTGAT est le développement d’un pôle d’imagerie satellitaire et de modélisation à la FSTGAT afin d’améliorer l’évaluation des risques sismiques et gravitaires en Algérie.» MoMIES est un bel exemple de coopération universitaire algéro-française sur des thématiques scientifiques de premier ordre. Symbole de cette réussite, les travaux présentés durant cette école donneront lieu à la publication d’un ouvrage par la prestigieuse maison d’édition scientifique Springer, conclut le communiqué.
Houneïda Acil