Benflis dénonce la politique de «harcèlement» contre la presse
Le président de Talaie El-Houriyet, Ali Benflis, a affirmé, aujourd’hui mardi, que les pressions incessantes que subit la presse nationale est une démonstration de l’inexistence d’un Etat de droit en Algérie. Dans un communiqué sanctionnant une audience accordée à des responsables du groupe El-Khabar, Ali Benflis a dénoncé la politique de harcèlement et d’intimidation adoptée de manière systématique par le régime politique en place à l’encontre des médias indépendants en général et du groupe El-Khabar en particulier. Pour l’ancien chef de gouvernement, le harcèlement judiciaire et financier est une «politique non dissimulée depuis longtemps et visant à la neutralisation programmée méthodiquement d’une voix indépendante et libre dans le paysage médiatique national». Ainsi, le président de Talaie El-Houriyet a exprimé son «attachement inébranlable et sans faille à la liberté de la presse et au droit à l’information comme finalités de tout Etat de droit dont le premier des devoirs est le respect des droits et des libertés». Ali Benflis, qui est également coordinateur du pôle des Forces du changement, «le déni de ces droits et de ces libertés est un révélateur, au côté d’autres, de l’inexistence d’un Etat de droit dans notre pays». M. Benflis a relevé dans ce sillage qu’«en tout temps et à travers tous les âges, les régimes totalitaires ne s’accommodent que de la propagande et vouent une haine mortelle à l’information, et que seuls trouvent grâce à leurs yeux les louanges et les éloges et jamais la vision différente où l’avis contraire». Il a dans ce contexte réitéré sa conviction que le groupe El-Khabar est victime d’une épuration médiatique pour crime de non-allégeance, d’insoumission et de non-compromission». Ali Benflis, qui intensifie ces derniers mois ses activités, a salué «la position digne, courageuse et intransigeante des journalistes du groupe El-Khabar sur toutes les exigences de la liberté d’expression, la liberté de presse et le droit à l’information ». Pour lui, la liberté de la presse est fondamentale à toute construction démocratique. «La cause de ces libertés et de ce droit sont une cause nationale commune et que c’est incontestablement dans l’alternative démocratique devant être promue par toutes les Algériennes et tous les Algériens côte à côte et main dans la main que réside le triomphe de cette cause essentielle entre toutes», a-t-il conclu.
Sonia Baker