Bernard Schalascha s’associe à Bernard-Henri Lévy : un autre sioniste à la rescousse de Ferhat Mehenni
La revue fondée par Bernard-Henri Lévy, La Règle du jeu, a réagi au tollé soulevé en Algérie par ses récentes déclarations dans lesquelles il affichait son soutien actif au mouvement séparatiste conduit par Ferhat Mehenni, le MAK. Dans un article paru ce mardi, la revue qualifie ces réactions contre son directeur de «délirantes», de «pitoyables» et de «tissus d’inepties». Pour l’auteur de l’article, Bernard Schalascha, secrétaire général de l'association «France Syrie Démocratie» dont le rôle est d’exacerber la guerre civile dans ce pays, l’équipe de la revue est habituée à entendre ce genre de réactions «dès qu’un dictateur arabe ou un grand chef islamiste a des problèmes». En guise de réponse «plus complète», la revue a jugé «judicieux» de publier les impressions que lui a transmises un porte-voix du mouvement autonomiste qui occupe le poste de «ministre des Relations avec la France» du fantomatique «gouvernement provisoire kabyle» que préside Ferhat Mehenni. L’éditorialiste de La Règle du jeu se dit «ravi» de la proposer à ses lecteurs. D’emblée, le lecteur constatera que certains concepts phares utilisés par ce porte-plume de Ferhat Mehenni sont adoptés dans l’article introductif du texte présenté par la revue de Bernard-Henri Lévy. Il commence par remercier le pyromane du Maghreb et du Moyen-Orient, en ces termes : «Dans le cadre de la marche à laquelle a appelé le gouvernement provisoire kabyle pour mobiliser les Kabyles à Paris, nous avons informé les médias français et leur avons demandé de relayer cet appel. Nous avons malheureusement, et nous nous y attendions, été l’objet d’un black-out total de la part des médias hexagonaux. A notre grande surprise, le journal électronique La règle du jeu, fondé par Bernard-Henri Lévy, a, lui, choisi de relayer notre appel et nous l’en remercions vivement», écrit le ministre désigné par le président autoproclamé Ferhat Mehenni. Pour la bonne cause, celui-ci se sent, au passage, comme le devoir de faire l’apologie du sionisme, en dénigrant tous ceux qui s’y opposent et qu’il catalogue dans ce qui constitue, à ses yeux, la «fachosphère». Il fait tout un inventaire des activistes et des sites notamment français qui applaudissent les idées du MAK et, par ricochet, celles de son nouveau parrain, Bernard-Henri Lévy. Après cette première incursion médiatique, la voie semble tracée pour une collusion plus étroite entre cette organisation séparatiste et le philosophe aux chemises empesées, au moment où les autorités algériennes, notamment par la voix du directeur de cabinet de la Présidence, Ahmed Ouyahia, ne cessent, depuis quelques semaines, de mettre en garde contre cette dangereuse intrusion de Bernard-Henri Lévy – connu surtout pour son rôle prépondérant dans la dislocation de la Libye – dans la vie politique algérienne. Ouyahia a qualifié le chef de file du MAK de «mercenaire» au profit des ennemis de l’Algérie.
Karim Bouali