Le patron du FLN écorche le général Toufik, Issad Rebrab et Louisa Hanoune : Amar Saïdani tire à vue
Après s’être muré dans le silence face aux attaques françaises qui ont ciblé le président de la République, revoilà Amar Saïdani, résident VIP à Paris, qui s’attaque à tout le monde. De Tébessa, il a chargé l’opposition, l’homme d’affaires Issad Rebrab et de grands titres de la presse nationale. Après avoir tenté de vendre maladroitement l’idée de l’avènement d’un Etat civil, le secrétaire général controversé du FLN, qui passe plus de temps en France qu’en Algérie, tire sur tout ce qui bouge. S’il n’a pas fait connaître sa position par rapport au scandale des «Panama Papers», Amar Saïdani s’est néanmoins attaqué ouvertement à Issad Rebrab et à plusieurs partis, dont le PT de Louisa Hanoune qu’il qualifie de «bras politique» du général à la retraite Toufik. Mais pas seulement. Pour Amar Saïdani, tous les partis qui ont assisté au rassemblement de soutien au journal arabophone racheté par le magnat de l’agroalimentaire sont «sous les ordres» de l’ancien chef des services de renseignement qui est, selon lui, «l’acquéreur réel» du média en litige. «Issad Rebrab n’est qu’un prête-nom», lâche Amar Saïdani qui conseille au patron de Cevital d’éviter de faire de la politique pour ne pas «perdre» son argent. «Je dis à Issad Rebrab de choisir entre la politique et les affaires. S’il veut se mettre à la politique, il va perdre l’argent», a-t-il dit, d’un air menaçant. Le trublion Saïdani, qui s’est réveillé de son coma politique, estime que «ce n’est pas Rebrab qui veut racheter le quotidien arabophone en question. «C’est le général Toufik qui veut le racheter à travers Rebrab», assure-t-il, considérant ainsi que le rachat de ce média est «une affaire politique», contrairement à ce qu’a déclaré Hamid Grine, ministre de la Communication, pour lequel c’est «une affaire purement commerciale». Pour le patron du FLN, en perte de vitesse après ses multiples bourdes et maladresses, notamment sa démarcation de la politique officielle de l’Algérie par rapport à la question du Sahara Occidental, le rachat du groupe médiatique en question vise à «préparer les élections présidentielles de 2019».
Sonia Baker