Sellal charge Grine d’«assainir» le secteur de l’audiovisuel
Le gouvernement a chargé le ministre de la Communication d'assainir «dans les meilleurs délais» la situation du paysage audiovisuel en Algérie, en attendant la mise en place de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel, a déclaré ce lundi à Alger, le Premier ministre Abdelmalek Sellal, rapporte l’agence officielle APS. «Le Gouvernement a chargé le ministre de la Communication d'assainir la situation dans les meilleurs délais, en attendant la mise en place de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel qui interviendra dans les prochaines semaines», a affirmé Sellal. Il a souligné qu'«un dispositif d'agrément pour les opérateurs désirant offrir un service de communication télévisuel et radiophonique a été mis en place sur la base d'un cahier des charges qui vient d'être finalisé et qui fixe clairement les droits et obligations dans ce domaine d'activité». Sellal a déclaré, à ce propos, que «toutes les télévisions qui se conformeront au dit cahier des charges seront agréées en tant que chaînes algériennes bénéficiant de toutes les mesures de soutien et d'encouragement prévues par la loi», avisant que celles qui «y dérogeront se verront interdire l'activité en Algérie». Il a expliqué, à cet effet, qu'il «ne s'agit pas d'une remise en cause de l'ouverture du paysage audiovisuel, mais d'une réglementation d'un domaine d'activité comme il en existe dans tous les pays du monde et pour préserver la santé morale du pays». Le Premier ministre a regretté que «certains vecteurs audiovisuels versent plus dans la publicité mensongère, la violation de la vie privée, l'atteinte à la dignité des personnes, la désinformation et plus grave encore, des attaques contre la cohésion de la société algérienne avec des appels à la haine, au régionalisme et à la discorde». On, ne sait pas si le Premier ministre vise une chaîne de télévision en particulier, sachant que celle qui répond à) tous ces critères défend le pourvoir auquel appartient le Premier ministre, justement. Sellal a estimé que «l'informel a envahi certains secteurs en touchant aux fondements moraux des Algériens», regrettant la «vulgarisation de l'insulte et l'invective». Il a relevé que «la volonté du gouvernement était pourtant entière et sincère pour le développement du paysage audiovisuel national pour peu que cela se fasse dans un environnement sain et dans le respect de la loi et des règles de déontologie». Le Premier ministre avance une contrevérité puisque les chaînes de télévision privées se sont imposées d’elles-mêmes sans que le pouvoir ait pu faire quoi que ce soit pour les empêcher d’émettre, allant même jusqu’à les avantager par rapport à la chaîne de télévision publique. «Les efforts, louables et courageux, de la majorité des acteurs pour une télévision à l'algérienne, plurielle, diverse, créative et critique, sont malheureusement pollués et dévoyés par une minorité mue par l'appât du gain ou des desseins encore plus vils», affirme Sellal qui semble viser la chaîne de télévision rachetée par un homme d’affaires et qui fait la Une des journaux depuis plusieurs semaines, passant d’une affaire de justice à une affaire politique.
Lina S./Agence