Le MAE défend la mission de nos consulats à l’étranger
Dans une précision adressée au quotidien francophone La Nouvelle République, le ministère des Affaires étrangères explique la complexité de la mission consulaire. Ce dernier souligne que les missions adossées aux consulats sont beaucoup plus larges qu'une simple délivrance de passeports aux ressortissants algériens à l'étranger. «La mission des consulats n’est pas limitée à la délivrance de passeports, même si, avec l’avènement du passeport biométrique, cela a constitué une opération de grande envergure, au cours de ces trois dernières années, où près d’un million cinq cent mille ressortissants ont demandé et obtenu ce document», a précisé le MAE. Dans sa réponse, le département de Ramtane Lamamra note que «la protection de nos nationaux (assistance, visites de détenus, etc.), la délivrance et l’enregistrement des actes d’état civil, les légalisations, le traitement des dossiers du service national, l’examen des demandes et l’octroi de visas et une multitude de documents, pour ne citer que cela, constituent des tâches quotidiennes de ces représentations». Le consulat assume donc la fonction dévolue à une wilaya, à une daïra, à une APC et à un notaire. Une fonction qui s'ajoute à d'autres missions de représentation et de proximité. Selon le ministère des Affaires étrangères, l'ouverture des postes consulaires obéit, entre autres, à l’importance de la communauté dans la circonscription. Il assure que les consulats prennent en charge, entre autres, le transfert des dépouilles mortelles de nos ressortissants qui décèdent à l’étranger. Il indique, ainsi, que près de 5 000 cas de transfert de corps vers l’Algérie sont traités annuellement par les postes consulaires. Le département de Lamamra souligne, dans ce sillage, que les postes consulaires «ne ménagent aucun effort pour apporter leur concours aux personnes nécessiteuses», précisant que des traitements et des prises en charge se font au cas par cas. Le MAE assure que l'Algérie ne dispose pas de trop de consulats et se demande si «les 90 000 ressortissants immatriculés au consulat de Metz approuveraient la fermeture de ce poste pour les rattacher à celui de Strasbourg ou encore les 92 000 ressortissants algériens immatriculés à Grenoble vers Lyon, les 133 000 de Pontoise vers Nanterre qui gère 152 000 ressortissants ou l’inverse». La réponse est toute simple, répond le MAE. Les Algériens qui vivent en France et ailleurs demandent à ce que les représentations consulaires ne soient pas trop éloignées ni surchargées. Les agents consulaires rendent visite aux détenus dans les prisons et aux familles dans leurs domiciles. Ils prennent en charge également les dizaines de milliers de demandeurs de visas, les ressortissants ayant perdu leurs documents d’identité ou de voyage, l'organisation des activités culturelles. «L'Algérie n'a qu'un consulat général dans de nombreux pays comme le Canada, les Etats-Unis d’Amérique, l'Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis, l'Italie, la Belgique et l'Allemagne», précise le ministère qui souligne que le réseau consulaire «est d'une extrême utilité pour les ressortissants algériens à l'étranger». Le département de Ramtane Lamamra reconnaît, néanmoins, que «les conditions de fonctionnement des postes consulaires demeurent perfectibles». Mais, soutient le MAE, «le réseau consulaire reste le réceptacle de beaucoup de démonstrations exemplaires de patriotisme et d’attachement de notre communauté à la mère patrie».
Sonia Baker