Bac : 160 000 surveillants pour débusquer les «tricheurs»
Les examens du baccalauréat vont commencer dimanche prochain. La ministre de l’Education, Nouria Benghebrit, assure que tout est fin prêt pour accueillir dans de meilleures conditions les 818 518 dont 268 925 candidats libres. D’importants moyens humains et financiers ont été mobilisés pour la réussite de cet examen national de grande importance. Le ministère, souligne Mme Benghebrit, est très armé pour faire face aux tentatives de fraude. Une commission a d’ailleurs été installée pour lutter contre ce phénomène. Une commission dans laquelle siègent la Gendarmerie nationale, la DGSN et le ministère des Technologies de l’information et de la Communication. Le point focal est au niveau du ministère de l’Education. 160 000 surveillants ont été mobilisés pour garantir un bon déroulement de cet examen et, surtout, faire face aux tentatives de fraude qui perturbent les candidats. La ministre de l’Education, qui s’est exprimée sur les ondes de la Chaîne III, affirme qu’une vaste campagne de sensibilisation a été menée auprès des élèves-candidats, des surveillants et des agents en charge de la sécurité au niveau des établissements concernés par cet examen. Parmi les mesures prises pour lutter contre la fraude, il y a l’interdiction des téléphones portables dans les salles d’examen. «Il y a des consignes strictes données aux agents en charge de la sécurité pour que les candidats et les surveillants laissent leurs téléphones portables à l’entrée des établissements», a précisé Mme Benghebrit qui rappelle l’effort considérable de l’Etat, à la fois sur le plan humain et matériel, pour garantir un déroulement normal de l’examen. «Cet examen coûte l’équivalent du montant nécessaire pour construire 106 écoles primaires de type C, c'est-à-dire de 6 classes. Il y va de la sécurité et la crédibilité de cet examen», a-t-elle indiqué. Cela s’ajoute à ce qui est dépensé au niveau local par la wilaya, notamment dans l’acheminement des sujets et le dispositif de sécurité. Pour démontrer encore l’engagement de l’Etat pour la communauté de l’Education, Mme Benghebrit assure que l’Office national des examens et concours est doté d’un budget annuel de 526 milliards de centimes. Les moyens déployés pour faire barrage aux fraudeurs s’expliquent par les fâcheux incidents qui ont émaillé les examens du bac durant les précédentes années. La ministre de l’Education veut, en effet, mettre un terme au phénomène de fraude au bac en agissant sur plusieurs fronts.
Sonia Baker