«Liban Papers» : un nouveau scandale financier impliquant des personnalités algériennes va éclater
Un nouveau scandale planétaire d'évasion fiscale et de blanchiment d'argent va bientôt éclater, a appris Algeriepatriotique de sources informées. Il s'agit des «Liban Papers», qui sont aussi le fruit d'une vaste enquête menée par un consortium international de journalistes. D'une même intensité que les «Panama Papers», ce scandale aura des répliques beaucoup plus fortes en Algérie par le calibre et le volume des personnalités algériennes qui seraient impliquées. Le nom du secrétaire général du FLN, Amar Saïdani, serait sur la liste des personnes éclaboussées par cet autre scandale. «Liban Papers» est une affaire de documents de comptes ouverts dans des banques internationales au pays du Cèdre, qui ne contiennent assurément pas de la petite monnaie. Les détenteurs de ces comptes ont à la fois du pouvoir dans leur pays et beaucoup d'argent aux origines souvent non déterminées. Car dans ce pays comme dans bien d'autres, on n'est pas du tout regardant sur l'origine des fonds ni sur la qualité de leur détenteur. Avec ce scandale qui s'ajoute à plusieurs autres, l'Algérie va bien mériter sa place (88e) au bas du tableau, aux côtés du Maroc et de l'Egypte. Le Liban fait partie des sept pays les plus corrompus de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord). Les six premiers sont tous en état de guerre. Il s'agit de la Somalie (167e), du Soudan (165e), de l'Irak et de la Libye (161e), de la Syrie et du Yémen. Si plus de 200 Algériens ont été cités dans l'affaire des «Panama Papers», leur nombre pourrait être plus important dans celui des «Liban Papers». L'Algérie, faut-il le rappeler, est touchée durant ces quinze dernières années par de gros scandales de corruption impliquant des ministres, de hauts fonctionnaires et des dirigeants d'entreprises publiques, à l'instar de Sonatrach et Sonelgaz. Certains Algériens, comme Farid Bedjaoui et Omar Habour, font l'objet de mandats d'arrêt internationaux pour leur implication dans une vaste entreprise de corruption transnationale.
Sonia Baker