Comment Grine a inventé le «scandale» de la fouille pour cacher la raison de son voyage en France
Plusieurs mois après l’affaire de la fouille subie par le ministre de la Communication, le 17 octobre dernier à Paris, Algeriepatriotiquea enfin percé le secret de la visite de Hamid Grine en France à cette période précise. En effet, ce dernier était invité par le PDG d'Orascom Telecom Media and Technology (Orascom TMT), Naguib Sawiris, à l’inauguration du nouveau siège mondial de la chaîne Euronews dont il détient 53% du capital. Une «intrusion» dans le monde audiovisuel qui, au demeurant, inquiète le président du Conseil de surveillance, Paolo Garimberti, quant au positionnement éditorial à venir de la chaîne. [Notre] ministre de la Communication, qui a pris part à la fastueuse soirée organisée par les patrons de la chaîne, prouve, ainsi, qu’il continue d’entretenir des relations avec son ancien employeur égyptien qui a traîné l’Algérie devant les tribunaux internationaux dans l’affaire du rachat de Djezzy par l’Etat. Un conflit d’intérêts qui pose un sérieux problème de sécurité nationale. Hamid Grine a été invité pour prendre part à une cérémonie qui concerne non seulement un adversaire de l’Algérie, mais surtout un média, Euronews, qui fait patrie des chantres du fameux «qui tue qui». Algeriepatriotiquen’a eu de cesse d’alerter sur les collusions peu orthodoxes de l’actuel ministre de la Communication, depuis son retour du Maroc où il a séjourné durant plusieurs années. En continuant à obéir au doigt et à l’œil à celui qui fut son patron avant sa nomination au gouvernement, ce ministre montre, ainsi, qu’il constitue une menace pour les intérêts suprêmes du pays. Adulé par les grands journaux lorsqu’il les gavait de publicité Djezzy contre leur silence sur les dépassements de l’Egyptien Naguib Sawiris, Hamid Grine est devenu leur ennemi juré. Tant qu’il détenait encore les commandes du service de communication de l’opérateur de téléphonie mobile, l’actuel ministre de la Communication était assuré de la protection médiatique de l’ensemble des médias qui lui étaient inféodés, y compris ceux qui l’attaquent aujourd’hui. Pourtant, Hamid Grine s’est rendu coupable de la dissimulation de la fuite de l’ancien directeur général de Djezzy, l’Egyptien Tamer El-Mehdi, en diffusant un «démenti» sur les très nombreux supports qui lui étaient acquis – business oblige – dans lequel il affirmait que son patron «avait pleinement confiance en la justice algérienne» et qu’il allait, de ce fait, se présenter devant le juge «sans faute». Mais la réalité est que, par ce subterfuge, Hamid Grine faisait diversion pour permettre au prévenu de fuir le pays, alors qu’il faisait l’objet d’une interdiction de sortie du territoire national. Quant à la fouille que lui a fait subir la police à l’aéroport de Paris, des sources dignes de foi indiquent qu’elle ne présentait aucun caractère offensant et que les agents qui y ont procédé avaient agi conformément aux règlements. Une aubaine pour Hamid Grine qui a sauté sur l’occasion pour détourner l’attention en faisant relayer l’information par un site qu’il télécommande à partir de son bureau du ministère et en faisant d’un malencontreux incident dû à un simple malentendu une affaire d’Etat. Mais la véritable affaire d’Etat n’est-elle pas la suspecte loyauté d’un membre du gouvernement algérien envers le pourfendeur de l’Algérie, en l’occurrence, Naguib Sawiris ?
Karim Bouali