Que veulent-ils ?
Après l'imposture d'avril 1999, la forfaiture de novembre 2008 et la mascarade du 17 avril 2014 ou du «4e mandat», qui est en train de tourner à la tragédie, pour imposer au peuple algérien un président de la République dans l'incapacité physique, mentale et morale d'assumer ses fonctions, qui ont permis à des aventuriers, prédateurs, cupides et obstinés, rattrapés les uns après les autres par des scandales de corruption et de détournement de deniers publics vers des comptes ouverts dans des différents paradis fiscaux, de :
– détruire massivement les ressources humaines de notre pays, grâce au pouvoir de nomination et de limogeage des cadres supérieurs de la nation, civils et militaires, dont le président Abdelaziz Bouteflika a usé et abusé, après son installation et son maintien, depuis avril 1999, à la tête de l'Etat algérien, par la force et la fraude massive ;
– brader et piller les ressources naturelles non renouvelables du pays et dilapider, tous azimuts, des centaines de milliards de dollars, pour alimenter la corruption généralisée, sans se soucier de reconstituer le tissu industriel entièrement détruit par une politique de privatisation sauvage de centaines de milliers d'hectares de terres des domaines agricoles publics et de centaines d'entreprises publiques économiques nationales et locales, au dinar algérien symbolique, ni parvenir à réduire la grave dépendance de l'Algérie de ses exportations de gaz et de pétrole et de certains de leurs dérivés, qui lui rapportent toujours plus de 98% de ses recettes en devises étrangères ;
– miner le pays avec une politique de népotisme et de régionalisme néfastes, qui frisent le racisme et fragiliser la société algérienne avec des maux et des fléaux sociaux, qui ont accru considérablement sa vulnérabilité interne et externe et sa régression dans pratiquement tous les domaines ;
– fourvoyer, par leur fuite en avant suicidaire, l'Algérie dans une impasse dangereuse grosse de tous les risques pour sa cohésion, sa stabilité, sa sécurité et son unité, aujourd'hui plus que jamais sérieusement menacées et lui imposer une révision constitutionnelle, pour le moins ridicule, qui accentue la dérive dictatoriale du pouvoir.
Après avoir humilié et limogé le général Mohamed Lamine Mediene, alias Toufik, chef du Département de renseignement et de la sécurité, DRS, dissous cette structure du ministère de la Défense nationale et jeté à la rue et en prison plusieurs de ses cadres, aujourd'hui publiquement accusés par les sbires du pouvoir, en proie à une panique et une paranoïa aiguës, des massacres perpétrés dans les années 1990 contre des populations civiles et d'avoir détruit les carrières de milliers de cadres du pays.
Après avoir amnistié unilatéralement les criminels islamistes, sans repentir ni regrets ou excuses de leur part, ni même avoir rendu justice à leurs victimes ou à leurs familles, grâce à une politique de réconciliation nationale imposée, boiteuse et précipitée, les aventuriers du clan présidentiel envisagent aujourd'hui de s'autoamnistier des crimes économiques, abus, méfaits et forfaits qu'ils ont commis depuis avril 1999. Pour atteindre leurs objectifs, ils agressent avec une virulence inouïe les personnalités politiques, militaires à la retraite, de la société civile et les médias indépendants qui osent critiquer leur fuite en avant suicidaire. Au lieu de demander pardon au peuple algérien pour le bilan désastreux de leur long règne, qui regorge d'erreurs et d'échecs dramatiques, ils aggravent davantage leur cas déjà désespéré. C'est certainement leur volonté de puissance, de prédation et de domination insensées de la classe politique algérienne, avec la complicité de leurs protecteurs algériens et étrangers, de leurs protégés, obligés et serviteurs zélés, qui ont investi toutes les institutions de la République, qui poussent ces assoiffés du pouvoir à afficher cette attitude arrogante et méprisante à l'encontre du peuple algérien, qu'ils ne cessent d'humilier , d'insulter et de menacer de toutes sortes de représailles.
Ils veulent visiblement continuer, à tout prix, à prendre en otage le pays afin de parachever leur œuvre destructrice et ne pas rendre compte de leur gestion catastrophique du pays, depuis avril 1999. En tout état de cause, une lecture de l'agenda et de la grille des contacts de Chakib Khelil aux Etats-Unis d'Amérique, dont il aurait la nationalité, durant sa fuite et son asile de plus de trois ans en ce pays, permettra de connaître les véritables raisons de son retour précipité en Algérie où il effectue des visites perturbées à des zaouïas, essentiellement de l'Ouest et du Sud-Ouest algériens, malgré la vague de protestations que cet homme, recherché par la justice algérienne, a suscitées, à travers tout le pays et pourquoi il développe un discours franchement hostile à la France, qui était jusqu'à récemment encore, le partenaire stratégique et privilégié de son clan, et qui est aujourd'hui voué aux gémonies par ce dernier.
Rabah Toubal
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