Report de la réception des équipements de l’autoroute Est-Ouest

Le ministre des Travaux publics, Abdelkader Ouali, a indiqué jeudi à l'Assemblée populaire nationale (APN) que la réception des équipements de l'autoroute Est-Ouest, dont le système de péage, pourrait être reportée à 2018. M. Ouali a précisé devant les membres de la commission de l'habitat, de l'équipement, de l'hydraulique et de l'aménagement du territoire à l'APN que le programme d'équipement de l'autoroute est-ouest, qui devait initialement s'achever début 2017, pourrait finalement être reporté à 2018 en raison de problèmes liés au financement et à la réception des équipements nécessaires. Le programme d'équipement de l'autoroute est-ouest qui «sera réalisé selon les normes internationales», selon le ministre, prévoit la réalisation de 48 gares de péage sur échangeurs, 7 gares de péage en pleine voie, 22 centres d'entretien et d'exploitation, 67 aires de repos, 43 aires de service et 1 412 postes d'appel d'urgence. Il concerne également 154 stations de recueil de données de trafic, 1 289 caméras de surveillance et 63 stations météo. Ces projets nécessitent la réalisation de 1 252 km de fibre optique. Soulignant l'importance du parachèvement de l'autoroute est-ouest, M. Ouali a indiqué que ce projet «ne se limite pas à la réalisation de l'autoroute proprement dite, mais il concerne aussi tous les équipements nécessaires à sa gestion, à sa surveillance et à son entretien, pour préserver les biens publics et offrir une prestation de qualité aux citoyens». Outre l'autoroute est-ouest, plusieurs projets structurants s'étendant sur plus de 1 200 km d'autoroutes sont en cours de réalisation dans le secteur des travaux publics. Ils ont un «impact majeur sur le développement économique et régional». Il s'agit de 24 pénétrantes reliant les chefs-lieux de wilaya aux grands ports, du dédoublement de la route nationale n°1 reliant la Chiffa (Blida) à Ghardaïa, de la 4e rocade reliant Khemis-Miliana (Aïn Defla) à Bordj Bou-Arréridj. M. Ouali s'est dit «fier» du fait que beaucoup de ces projets soient réalisés par des cadres et des ingénieurs algériens. Il a précisé à ce propos que la stratégie actuelle du secteur permettra d'ici 7 à 8 ans de se passer des sociétés de réalisation et des bureaux d'étude étrangers concernant les autoroutes et les infrastructures routières. Il a, en outre, annoncé de nouvelles mesures pour accélérer les travaux de réalisation et trouver des mécanismes pour éviter les retards souvent accusés par les projets du secteur. Il a été ainsi décidé de revoir le cahier des charges relatif aux études. Ce dernier doit prévoir toutes les données actualisées notamment celles liées à la qualité du sol, aux infrastructures à transformer et aux cas d'expropriation. La nouvelle réglementation impose la présence en permanence du bureau d'études sur le chantier, le suivi du projet et le respect des délais de réalisation. Concernant les entreprises de réalisation, la nouvelle réglementation ne permet pas l'octroi d'ordre de service à une société en charge d'un projet si celle-ci n'a pas installé son équipement au sein du chantier dans un délai de deux mois. S'agissant du manque d'entreprises au sud et à l'extrême sud, le ministre a souligné avoir instruit cinq entreprises publiques de transférer leurs sièges dans ces régions en les incitant à constituer des groupes avec des sociétés de réalisation notamment pour la prise en charge de projets du secteur. Il a ajouté que la création de ces groupes visait notamment à réunir les compétences pour assurer le succès du projet. M. Ouali a annoncé par ailleurs la création de deux sociétés mixtes entre des entreprises publiques algériennes et deux sociétés turque et italienne. L'accord conclu avec les Turcs et les Italiens prévoit le transfert de technologie et la formation de la main-d’œuvre avec paiement en DA pour limiter les transferts à l'étranger. A propos de l'état des routes en milieu urbain, le ministre a annoncé la révision du plan d'organisation de la circulation en vue de rattraper le retard accusé en matière de signalisation. Il a en outre annoncé la promulgation d'une instruction commune avec le ministère de l'Intérieur sur l'utilisation des ralentisseurs et les conditions de leur installation. Le ministre a indiqué qu'un permis sera exigé pour tous les projets qui exigent d'intervenir sur les routes en milieu urbain. Il a affirmé que la programmation des projets dans la nouvelle stratégie du secteur sera élaborée sur la base d'une approche économique ajoutant qu'il ne suffisait pas de penser à désenclaver certaines régions, mais il faut aussi penser à l'impact du projet sur le développement local.
R. N.
 

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