Les services secrets algériens sollicités par la DGSE pour empêcher des attentats contre l’Euro 2016
La DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) française a officiellement demandé la coopération des services de sécurité algériens afin de prévenir les risques d’attentats terroristes durant la Coupe d’Europe des nations, Euro 2016. C’est ce que révèle notre confrère arabophone El-Khabar,se référant à une source des services de sécurité algériens. Les Français ont besoin de trois types d’information en particulier. Le premier concerne l'activité de la branche d'Al-Qaïda dans le nord du Mali et plus précisément la présence de Français d’origine maghrébine et d'origine africaine dans ses rangs. Les services français veulent avoir des informations sur le groupe Okacha, «Yahya Abou Hamam», concernant la préparation d’une attaque surprise lors de la Coupe d'Europe des nations. Selon la même source, les preuves accumulées par les services de sécurité dans le Sahel ont confirmé que la branche d’Al-Qaïda au Maghreb comprend des citoyens français de souche et arabe et africaine, et parmi eux se trouvent des combattants salafistes inconnus à ce jour par les services sécurité. Le deuxième centre d’intérêt des services français concerne l’activité de la branche de Daech en Libye. C’est, souligne la source, le principal danger qui inquiète les services de sécurité dans toute l’Europe, en raison du fait que les cellules dormantes de Daech en Europe restent encore inconnues pour les services de sécurité européens, à la différence de ses cellules secrètes. Les services de sécurité plusieurs pays ont échangé des rapports qui indiquent que l’organisation de Daech en Libye compte «profiter des migrants en provenance des pays d'Afrique du Nord, et utiliser les Nord-Africains des pays corridors qu’ils traversent, pour la planification des opérations terroriste contre la France», souligne la même source. La troisième menace qui suscite les craintes françaises concerne le groupe de Mokhtar Belmokhtar allié à Al-Qaïda en Libye et dans le nord du Mali, présent dans plusieurs pays de la région, en raison de ses liens étroits avec des organisations terroristes internationales tels que l'internationale Al-Qaïda. La même source a indiqué que les autorités algériennes avaient déjà reçu il y a quelques semaines une demande officielle d'intensifier la coopération et la coordination en matière de sécurité et l'échange d'informations avant et pendant l’Euro 2016. Les informations dont ont besoin les Français portent sur les contacts entre les groupes terroristes internationaux, ainsi que sur les cas d'évasion ou de disparition ou d'infiltration de personnes suspectes, ainsi que sur les rapports des deux services qui travaillent sur les dossiers des groupes terroristes en Libye et au nord du Mali. Hier, une réunion de consultations algéro-françaises sur la lutte antiterroriste s’est tenue à Alger avec la participation d'experts des deux pays. Les travaux de cette réunion ont été co-présidés par le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, et par l'ambassadeur Didier Le Bret, coordonnateur national du renseignement auprès de la présidence de la République française. La menace terroriste qui pèse sur le déroulement de l’Euro 2016 (10 juin-10 juillet) est confirmée par les informations données par le site russe Spoutnikqui rapporte, se référant au journal britannique The Sun,que «Daech préparait un attentat terroriste le jour du match de football entre les équipes nationales russe et anglaise à Marseille dans le cadre de l'Euro 2016, selon les données retrouvées dans l'ordinateur portable de Salah Abdeslam, terroriste impliqué dans les attaques de Paris». Selon le journal The Sun,les services britanniques et français ont découvert que «les terroristes de Daech envisageaient d'effectuer une attaque terroriste à Marseille en utilisant des drones avec des agents de guerre chimiques, des kamikazes et des terroristes armés de kalachnikovs». Malgré le danger terroriste, la France a décidé de maintenir l’Euro 2016 dans son programme initial. Les mesures de sécurité doivent couvrir non seulement les stades où se déroulent les matchs, mais aussi les «fans-zones» où seront retransmis ces matches en direct en présence de de dizaines de milliers de personnes ainsi que tous les lieux, dont les bars, où se retrouveront les supporters pour suivre cette compétition.
Houari Achouri
