Conseil national du RND : Ouyahia face à un nouveau test
La première session du conseil national du RND, issu du congrès tenu en mai dernier, va se tenir les vendredi et samedi prochains. Ce rendez-vous organique va être un nouveau test pour le secrétaire général du parti, Ahmed Ouyahia, qui aura à démentir une nouvelle fois les rumeurs sur l’existence d’une dissidence au sein du RND. Si le principal point à l’ordre du jour de cette session est la désignation du nouveau bureau politique, les membres du conseil auront également à traiter des questions d’ordre politique, mais aussi de la situation interne du parti. Si les contestataires qui se sont élevés contre la tenue du congrès se sont vite dégonflés en raison de la décision du Conseil d’Etat prise en leur défaveur, d’autres mènent actuellement une campagne à travers la presse non pas à visage découvert. On parle ainsi d’une nouvelle dissidence dont font partie d’anciens ministres, à l’image de Chérif Rahmani. Mais rien d’officiel. Ces anciens ministres ne se sont pas manifestés. Il faut souligner qu’au lendemain du 5e congrès du RND, des voix contestataires se sont à nouveau élevées pour accuser d’Ahmed Ouyahia d’avoir arraché le poste de secrétaire général grâce à des manœuvres détournées. Parmi ces voix discordantes qui s’assument, il y a celle de Zoghbi Smati Azzeddine Saâdi qui fait partie des signataires de l’appel au report du congrès avec notamment Tayeb Zitouni, ancien président de l’APC d'Alger-Centre, Nouria Hafsi, présidente de l'UNFA, Mostafa Yahi, Mokhtar Boudina ou encore Ali Sahel. Ce groupe de signataires a été qualifié par Ahmed Ouyahia d’une minorité qui cherchait à imposer sa loi au sein de cette formation politique. Dans un communiqué qu’il avait rendu public le mercredi 6 avril, Ahmed Ouyahia affirmait avoir pris connaissance avec regret du contenu d’une déclaration signée par un groupe de cadres du RND. «C’est avec regret, mais aussi une profonde indignation que j’ai pris connaissance du communiqué diffusé le mardi 5 de ce mois dans la presse par un certain nombre de cadres et d’anciens militants du parti», avait-il écrit d’emblée, assurant qu’«aucun groupuscule ni aucune minorité n’imposera désormais son diktat au sein du RND». Pour le secrétaire général du RND, «la démocratie l’a emporté et la base militante du parti a fait son choix». Donc, pas de recul ni vent de panique. Ahmed Ouyahia, qui est toujours directeur du cabinet de la présidence de la République, va assurément s’expliquer sur cette nouvelle vague de contestations lors de la conférence de presse qu’il animera le 5 juin prochain.
Sonia Baker