Zaïm Bensaci : «Le blocage de projets d’investissement doit cesser»
Zaïm Bensaci, président du Conseil national consultatif de la petite et moyenne entreprise, souligne l’urgence de la libéralisation totale de l’acte d’investir. S’exprimant aujourd’hui mardi sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, M. Bensaci ne voit pas de développement économique possible sans la libéralisation totale de l’acte d’investir. Pour lui, l’investissement est encore difficile en Algérie, à cause d’une multitude de problèmes, allant de la bureaucratie au difficile accès à la fois au foncier et au crédit. Zaïm Bensaci affirme que de nombreux projets porteurs de valeur ajoutée sont bloqués à cause de «la mentalité qui règne au sein de l’administration». Il considère ainsi que pour booster l’investissement, il faudra changer les structures mentales des responsables administratifs en charge de l’investissement. Il faudra aussi, selon lui, faciliter encore plus la création d’entreprises. Zaïm Bensaci estime que les 900 000 PME existantes restent insuffisantes par rapport aux potentialités que recèle le pays. Il regrette ainsi à cause des problèmes susmentionnés, l’objectif de création de deux millions d’entreprises à l’horizon de 2015 n’a pas été atteint. Il est donc impératif de lever les entraves à l’investissement pour aller vers une véritable de la relance économique. Zaïm Bensaci regrette ainsi que l’incitation à l’investissement n’est pas suffisante et que l’importation reste beaucoup plus facile et moins risquée que la production en Algérie. Le président du Conseil national consultatif de la PME assure que des fonctionnaires ont été pris en flagrant délit de blocage de projets d’investissement. Cela, selon lui, doit changer. Il plaide ainsi pour la décentralisation en renforçant davantage le pouvoir du wali et du maire en ce qui concerne l’investissement. Les walis, estime-t-il, doivent se substituer aux organismes chargés des procédures de traitement des dossiers d’investissement. M. Bensaci se dit convaincu que «l’encouragement et le renforcement du réseau des PME ne pourront se réaliser que par une décentralisation territoriale, seule à même de permettre de mieux localiser les bassins à vocation économique ainsi que les types d’investissement à y entreprendre». Zaïm Bensaci parle également de l’établissement d’une cartographie des potentialités économiques de chaque région. Il considère que le temps des constats et des expertises est terminé. Le diagnostic a été fait. Maintenant, d’après lui, il faut passer à l’acte. Le gouvernement va-t-il le faire ?
Sonia Baker
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