Le député fasciste Hassan Aribi déverse son fiel raciste et misogyne contre la ministre de l’Education nationale
Le député islamiste monte crescendo dans ses insultes envers Mme Nouria Benghebrit. Dans un message posté récemment sur sa page Facebook, Hassan Aribi revient sur les supposées pressions françaises que subirait l’Algérie pour la refonte de son système éducatif. Mais ce qu’il y a de nouveau dans les attaques de ce membre du parti islamiste d’Abdallah Djaballah, c’est la manière dont il parle de la ministre qu’il n’appelle pas par son nom, mais qu’il rabaisse au rang inférieur de femme soumise telle que lui et ses semblables conçoivent la place de la femme dans la société. Hassan Aribi ne parle pas de Mme Nouria Benghebrit, mais de «la femme de Remaoun». Par cette contorsion fourbe, cet islamiste remet au goût du jour, de façon diabolique, la polémique qui avait fait suite à la désignation de cette experte pédagogique à la tête du ministère de l’Education. Une campagne acharnée avait été lancée contre elle sur les réseaux sociaux, pour la raison qu’elle serait prétendument de descendance juive. Or, une telle campagne a dévoilé l’intolérance et l’extrémisme religieux nauséabond de ceux qui ont cru pouvoir influencer l’opinion publique en jouant sur la fibre sensible de la relation délicate entre l’islam et le judaïsme, en raison notamment des massacres de Palestiniens par l’Etat voyou d’Israël, un Etat dont l’existence artificielle est récusée par les juifs orthodoxes eux-mêmes. Dans son message raciste et misogyne, Hassan Aribi parle d’un soutien [suspect] dont bénéficie la ministre de l’Education dans les centres de décision, allusion à la dernière sortie d’Ahmed Ouyahia suite au scandale qui a émaillé la session du baccalauréat, dans laquelle il a accusé les islamistes d’être derrière les fuites des sujets. «Le directeur de cabinet du président de la République a défendu farouchement la femme de Remaoun et ses réformes parce qu’elle représente l’idéologie laïque extrémiste à laquelle croit Ahmed Ouyahia», a écrit le député intégriste qui croit dur comme fer que «le processus des réformes pédagogiques sert les intérêts de la France avant ceux de l’Algérie». «Tout indique que la femme de Remaoun jouit de soutiens puissants aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Algérie», a conclu ce député visiblement déçu que la campagne de dénigrement que les islamistes frustrés de son acabit mènent contre cette ministre n’ait pas abouti à son éviction. Le député n’en démord pas, néanmoins. Il appelle le peuple algérien à «trancher» en signant une pétition pour revendiquer la démission de «la femme de Remaoun» et «faire échec au complot dont l’actrice principale est la femme de Remaoun». La réaction fébrile de Hassan Aribi trahit une profonde déception après l’échec de cette campagne qui a porté une grave atteinte à l’institution qu’est le baccalauréat. Les Algériens savent, pour avoir vécu les terribles années de terrorisme, de quoi ces extrémistes sont capables.
Karim Bouali
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