Prisonniers algériens en Irak : vers le rapatriement ?

Le ministre de la Justice, Tayeb Louh. New Press

Le ministre de la justice, Tayeb Louh, a reçu ce lundi à Alger, l’ambassadeur de la République d’Irak à Alger, Abderrahmane Hamed El-Husseyni, avec lequel il a eu des échanges au sujet des «moyens à mettre en œuvre pour renforcer la coopération entre les deux pays», indique un communiqué du ministère, sans autres précisions. Si rien n’a filtré sur cette rencontre, tout porte à croire que les discussions entre les deux parties ont porté essentiellement sur la lancinante question des prisonniers algériens en Irak, et qu’il y a vraisemblablement du nouveau. L’Algérie n’a cessé, depuis quelques mois, de solliciter les autorités irakiennes pour libérer les huit ressortissants algériens qui sont détenus dans les prisons irakiennes depuis 2012, dont certains n’ont pas été jugés à ce jour. Lors de sa visite à Alger, fin février dernier, le ministre irakien des Affaires étrangères, Ibrahim Al-Jaafari, avait promis de solliciter «personnellement» le ministre irakien de la Justice, tout en précisant que cette question n’était pas du ressort du ministère des Affaires étrangères. Une déclaration qui a soulevé l’ire de la Coordination des familles d’Algériens détenus en Irak qui, dans un communiqué rendu public le lendemain, a reproché au chef de la diplomatie irakienne son «manque de transparence et de cohérence». Les membres de la coordination disent ne pas vouloir des promesses, mais des «réponses concrètes» à leurs demandes de libération des prisonniers algériens, tout en exhortant les organisations de défense des droits de l’Homme à maintenir la pression sur cette question jusqu’à la libération des détenus. A noter que sur les douze détenus initialement en Irak, seuls quatre ont été libérés, alors qu’on ignore tout sur le sort des autres détenus et leur lieu de détention. Il faut dire que même les familles des détenus sont avares d’informations sur les motifs de la présence de leurs proches dans un pays en proie à une guerre civile ravageuse depuis plusieurs années et sont, de ce fait, incapables de démentir les informations selon lesquelles certains parmi ces prisonniers seraient impliqués dans des affaires de terrorisme et dont au moins un, Abdallah Belhadi, a été condamné à mort et exécuté le 17 octobre 2012. Il restera à savoir, par ailleurs, ce que les Irakiens vont demander à l’Algérie en échange de leur libération : une coopération plus élargie dans le domaine de la lutte contre les réseaux terroristes qui visent particulièrement l’Irak ? Un appui diplomatique plus soutenu au niveau de la Ligue arabe ?

R. Mahmoudi

Comment (2)

    fakou
    15 juin 2016 - 0 h 16 min

    le ministre de la justice
    le ministre de la justice algérienne est allé défendre la cause d’agents « saoudiens  » partis faire le Jihad wahabiste en Irak et massacrer des populations chiistes .. ce ne sont pas des algériens , ils ne défendaient aucune cause algérienne .. le même ministre aurait été sans pitié si des algériens authentiques défendaient une cause berbère algérienne dans leur propre pays ….Nous demandons aux algériens d’exprimer par pétition aux irakiens notre opposition à cette démarche du gouvernement et cette ingérence flagrante dans les affaires internes d’un autre état pour liserer des terroristes wahabistes sanguinaires qui traversent pour les rois saoudiens … nous n’acceptons pas que les mercenaires des bani saoud tuent les autres peuples en notre nom .La nationalité algerenne n’es pas un chiffon pour les saoudiens

    mohamed el Maadi
    14 juin 2016 - 17 h 09 min

    L’Algérie s’ingère dans la
    L’Algérie s’ingère dans la justice Irakienne . Allez dire au parent des victimes qu’une fois en algérie ces gens la recevront une prime ,un appartement voir même que certain siègeront dans des parti politiques.

    Je me souvient d’une algérienne qui croupit dans une prison en Inde depuis 15 ans pour avoir tue son mari qui la battait comme une bête .Mais la aucune démarche bien sur c’est une femme donc coupable.

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