Algériens décédés à Saint-Denis : une association relève une «inégalité devant la loi»
L’association des Algériens résidant à l’étranger (Dare) appelle le gouvernement algérien à «mettre en œuvre la loi votée concernant le rapatriement des Algériens décédés à l’étranger». Le consulat de Bobigny a pris en charge les frais de rapatriement des quatre Algériens décédés dans l’incendie de Saint-Denis, mais tous les Algériens n’ouvrent pas droit au même traitement, constate cette association qui se dit touchée par la «tragique disparition de nos compatriotes». Citant Me Maoui Moundji, avocat au barreau de Paris, l’association indique que «le rapatriement arbitraire des concitoyens décédés à l’étranger crée une inégalité devant la loi». Selon l’avocat, «tous les Algériens sont égaux devant la loi et celle-ci est claire : chaque Algérien, pour son dernier voyage, doit pouvoir bénéficier du soutien du gouvernement sans distinction». L’association Dare regrette qu’«aucun député algérien, notamment ceux élus par les Algériens de France, ne se soit déplacé à Saint-Denis à l’annonce de la disparition de nos concitoyens dans l’incendie». Elle constate l’«absence de responsabilité des députés algériens de France et leur demande d’assumer leur fonction et de respecter le vote des citoyens». Cinq personnes, dont quatre ressortissants algériens, une mère et ses trois enfants, avaient péri dans un incendie qui s’était déclaré dans un immeuble de Saint-Denis, dans la banlieue de Paris, dans la soirée du 6 juin dernier. L’incendie avait fait également onze blessés, dont le père des trois enfants qui s’était défenestré, selon des médias français. Une marche silencieuse avait eu lieu dans ce quartier à forte concentration maghrébine et aux habitations vétustes, en hommage aux victimes de l’incendie suivi par deux autres dans la même commune le lendemain, faisant plusieurs blessés.
Lina S.
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