Le député Tahar Missoum interdit de parole pour avoir qualifié le ministre de l’Industrie de «fils de harki»
Le député Tahar Missoum, qui s’est illustré par ses interventions fracassantes et ses attaques frontales contre des membres du gouvernement Sellal, ne pourra plus faire entendre sa voix dans l’hémicycle de Zighout Youcef. Le président de l’APN avec lequel il est en conflit lui a interdit de participer à six séances plénières en guise de sanctions pour son comportement «déplorable». L’information a été donnée par la chambre basse du Parlement. Il est précisé que l’interdiction qui a été infligée à ce député excentrique a été motivée par ses écarts de conduite en séances plénières. Pour le président de l’APN, Tahar Missoum exploite les séances plénières pour «insulter et injurier» les cadres de l’Etat. «Vu les comportements incorrects et répétés du député Tahar Missoum au sein de l’hémicycle et son exploitation de cet espace pour insulter et injurier les cadres de l’Etat jusqu’à porter atteinte à leur honneur et dignité, et après lui avoir enjoint de se conformer au règlement intérieur, après plusieurs avertissements, pour s’en tenir au sujet du débat, il a été décidé conformément aux clauses du règlement intérieur de l’APN, notamment les articles de 75 à 78 relatifs aux mesures disciplinaires, d’interdire à ce député de prendre la parole et de participer aux travaux de six séances plénières, et ce, afin d’éviter de tels comportements déplorables qui ne cadrent pas avec la noble mission de député», lit-on dans un communiqué de l’APN, répercuté par l’APS. La dernière intervention de Tahar Missoum en séance plénière remonte à la semaine dernière, lorsque ce député surnommé «spécifique», a qualifié le ministre de l’Industrie Abdesselam Bouchouareb de «fils de harki». Bien qu’il ne soit pas le premier à formuler une telle accusation contre Abdesselam Bouchouareb, ce député a réussi à provoquer un véritable séisme au sein de l’APN. Mais il n’est pas à un «séisme» près, lui qui se distingue par ses interventions acides et parfois comiques. C’est lui qui a qualifié Larbi Ould Khelifa de «plus mauvais» président de l’APN. C’est lui aussi qui a exhibé l’extrait de naissance du vice-président de l’APN, Baha-Eddine Tliba pour démontrer aux Algériens qu’il est «tunisien». C’est également lui qui a ramené, en séance plénière, des sacs de nourriture pour chats et chiens pour dénoncer la «gabegie». Si pour certains, c’est un «clown», pour d’autres, Tahar Missoum est quelqu’un qui «dit la vérité toute crue».
Sonia Baker
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