Sellal limoge les directeurs des Domaines et de Saidal et le président de l’ARPT
Le Premier ministre vient d’opérer une série de changements à la tête de plusieurs administrations et entreprises relevant du secteur public. Ainsi, le directeur général de Saidal, Mohamed Hammouche, vient d’être relevé de ses fonctions, de même que le directeur général des Domaines, Mohamed Himour, et le président de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT), M’hamed Toufik Bessaï. Selon la source officieuse qui a donné ces informations – la chaîne de télévision parapublique Ennahar TV –, ces changements auraient été décidés suite à une mauvaise gestion. D’autres changements ne sont pas à exclure. Ces limogeages interviennent au lendemain du remaniement ministériel partiel qui a touché plusieurs départements, dont, notamment, ceux des finances et de l’énergie. Il apparaît clairement que le gouvernement tente de se départir des anciennes habitudes nées d’une situation financière confortable rendue possible non pas grâce à l’effort, mais à la rente pétrolière. Abdelmalek Sellal n’a eu de cesse d’avertir que le temps de l’interventionnisme tous azimuts de l’Etat était révolu. Le Premier ministre avait lancé cette «mise en garde» lors du lancement des travaux de construction de la nouvelle aérogare d’Alger. Pour faire aboutir la nouvelle vision du gouvernement, il était évident que les hommes qui ont longtemps régné à la tête d’administrations sensibles et d’entreprises importantes devaient être remplacés par de nouvelles compétences. Il en est ainsi des Domaines dans ce contexte d’ouverture du marché algérien à l’investissement local et étranger. Convaincu que seul un recours massif à l’investissement sauvera le pays de la faillite, le Premier ministre n’avait d’autre choix que de lâcher du lest s’agissant du problème épineux qu’est le foncier. Par ailleurs, la lourde facture du médicament a poussé le gouvernement à revoir sa copie et tout porte à croire que le groupe Saidal sera appelé à améliorer sa productivité et à permettre au pays, ainsi, de réduire sa dépendance excessive envers les groupes pharmaceutiques mondiaux. S’agissant de l’ARPT, la raison invoquée par la source officieuse semble n’être qu’un prétexte, cette instance ayant depuis longtemps fait preuve d’une léthargie telle que le secteur des nouvelles technologies de l’information et de la communication, malgré les nombreuses alertes lancées par les opérateurs et les experts, reste à la traîne.
Karim Bouali
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