Ali Haddad : «La situation du pays est difficile»
«On ne cesse de faire des diagnostics sur notre économie et nous sommes unanimes à dire que la situation est difficile», a déclaré le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), lors d’une rencontre avec Jil FCE. «Nous ne pouvons que le reconnaître avec un déficit commercial de 10 milliards de dollars en cinq mois. Mais ce qui serait encore plus grave, ce serait de maintenir le statu quo en attendant que les prix du baril de pétrole remontent», a averti Ali Haddad qui «refuse cette attitude», estimant que «le temps est à l’action». «Les solutions existent pour relancer l’économie. L’emprunt obligataire national lancé le 17 avril dernier en fait partie. C’est une opération certes initiée par les pouvoirs publics, mais nous sommes tous concernés», a encore affirmé le président de la première organisation patronale du pays, soulignant qu’«il faut agir maintenant». «Si nous nous abstenons de contribuer à la réussite de cet emprunt obligataire, ce sont nos entreprises qui subiront les contrecoups d’une grave crise économique», a-t-il mis en garde. «Lorsque l’Algérie était dans une situation de cessation de paiement et était obligée de dévaluer sa monnaie, de s’endetter et de prendre des décisions radicales qui ont éprouvé les Algériens, les entreprises se sont retrouvées en difficulté à cause des pertes de change, d’absence de marchés et de ressources financières. Des fleurons de notre industrie ont disparu et des milliers d’employés étaient au chômage du jour au lendemain», a rappelé Ali Haddad. Pour lui, si le pays ne veut pas subir des plans d’ajustements structurels imposés de l’extérieur, les investisseurs doivent s’impliquer davantage dans cet effort national «pour redresser la situation, protéger nos entreprises et préserver la souveraineté nationale», appelant les membres du FCE et les chefs d’entreprise pour qu’ils «participent massivement» à l’emprunt obligataire national.
Lina S.
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