Mines antipersonnel : la bande frontalière ouest totalement nettoyée
Une tâche titanesque entamée avec de gros moyens en 2004, l’assainissement de milliers d’hectares des mines antipersonnel semées par l’armée coloniale a été terminé au niveau de la bande frontalière ouest du pays. Le commandement régional de l’ANP a annoncé la fin de l’opération de nettoyage des dernières parcelles relevant de la wilaya de Nâama, à savoir celles des régions de Aïn Sefra et El-Kasdir. Il s’agit de plus de 10 000 ha qui ont été traités par les équipes de déminage de l’ANP. Un travail de longue haleine qui a abouti à la «libération» de ces territoires de ces mines de la mort. Car beaucoup de gens ont laissé leur vie en tentant, par méconnaissance ou aventurisme, de traverser ces «champs» de mines. Aujourd’hui, grâce à un travail sans discontinuité de plus de 10 ans des forces de l’ANP, les zones frontalières de la wilaya de Nâama, notamment celles de Djeniène Bourezgue, Tiout, Moghrar, Aïn Sefra, Mekmène Benamar, El-Kasdir, Aïn Benkhelil et Sfissifa, ont été assainies des mines antipersonnel. Une bonne nouvelle pour les populations de la région et de l’Algérie entière.
Depuis son lancement, cette vaste opération, qui s’étend sur l’ensemble du territoire national mais surtout au niveau des zones frontalières concernées par les fameuses lignes Charles et Morris, a permis l’extraction de plus 236 000 mines antipersonnel, a indiqué à l’agence officielle la cellule de génie militaire de l’état-major de la IIe Région militaire, lors de la cérémonie de remise aux autorités locales des dernières parcelles de terres déminées. Selon le commandant du secteur opérationnel de l’ANP de Nâama, le colonel Kamel Sissaoui, cette opération a permis de nettoyer entièrement cette région frontalière des mines coloniales. Il a souligné que le succès de cette opération n’a été possible que grâce à la génération postindépendance.
Sonia Baker
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