Le Brent à plus de 50 dollars à Londres
Les prix du pétrole s’affichaient en hausse lundi en cours d’échanges européens, avec un baril de Brent évoluant au-dessus des 50 dollars dans un marché soutenu par les perspectives de rééquilibrage entre l’offre et la demande. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 50,55 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 20 cents par rapport à la clôture de vendredi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en août gagnait 17 cents à 49,16 dollars. «Les prix du pétrole sont en hausse malgré une augmentation du nombre de puits de forage en activité aux Etats-Unis (4 des 5 dernières semaines ont vu une progression de l’activité de forage)», relevaient Michael van Dulken et Augustin Eden, analystes chez Accendo Markets. Cependant, les analystes citent de nombreux facteurs haussiers qui ont resurgi, dont une production nigériane au plus bas depuis trente ans, des stocks américains de brut qui déclinent et des propos du ministre saoudien de l’Energie Khaled al-Faleh, qui a répété que le marché pétrolier était en voie de rééquilibrage. Dimanche, cinq nouvelles attaques contre des infrastructures pétrolières et gazières dans l’Etat du Delta, dans le sud du Nigeria, d’où provient une grande partie de l’or noir du premier producteur d’Afrique. Mais pour Bjarne Schieldrop, analyste chez Seb Markets, le fait que la production pétrolière libyenne puisse reprendre son cours normal sous peu limitait le potentiel de progression des prix. La Compagnie nationale de pétrole (NOC) et sa rivale basée dans l’Est libyen ont en effet annoncé dimanche leur fusion, mettant fin à deux ans de division au sein de cette institution qui gère la principale source de revenu du pays. L’accord doit encore être approuvé par les deux parlements indépendants mais s’il était effectivement entériné, «il aura des conséquences réelles et considérables sur l’équilibre du marché pétrolier en 2017, annulant potentiellement tout déficit prévu», précisait M. Schieldrop. D’autres analystes doutent que la progression qu’ont connue les cours du pétrole au premier semestre 2016 puisse se poursuivre durant la seconde partie de l’année.