Ahmed Ouyahia dénonce les «commerçants de la politique»
D’Oran, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND) a dénoncé la démagogie de l’opposition, sans la citer, en l’accusant d’avoir toujours fermé les yeux sur l’import-import.
S’exprimant à l’occasion de l’Université d’été de l’Union générale des étudiants algériens (UGEA), le patron du RND, qui est également le chef de cabinet du président de la République, trouve ainsi «excessives» les critiques faites aux réformes prônées et menées par l’Etat dans divers domaines pour diversifier l’économie nationale. Ahmed Ouyahia cible particulièrement le courant de gauche. «Ils sont contre les réformes, contre les partenariats économiques avec les étrangers, contre la coopération mais ne parlent jamais de l’import-import», a lancé Ahmed Ouyahia devant une assistance nombreuse, lui qui défend bec et ongles les réformes entreprises par le gouvernement du Premier ministre, Abdelmalek Sellal.
Le SG du RND a également étrillé l’opposition en l’accusant de développer un discours qui fait peur à la population. Pour lui, tout n’est pas noir, ni blanc dans ce pays. Il y a beaucoup de réalités, des ratages et des réussites. Ahmed Ouyahia estime que le temps du socialisme socialisant est terminé. Le SG du RND affirme que l’Algérie reste néanmoins «attachée» à ses valeurs sociales. Une manière pour lui de rassurer que l’Etat va continuer à aider de diverses manières les populations pauvres.
Pour Ahmed Ouyahia, le chantier des réformes vise, certes, à diversifier l’économie nationale mais aussi à la moderniser, en redonnant sa valeur au travail. Il a appelé dans ce sillage le rôle joué durant la Guerre de libération nationale par les jeunes étudiants. Aujourd’hui encore, selon Ahmed Ouyahia, «l’Algérie a besoin du dynamisme des jeunes dotés de connaissances et de compétences pour contribuer à l’explication de ces réformes et leur nécessité pour relever les défis actuels et futurs de la nation». Cette contribution «importante» des étudiants, soutient-il, est susceptible de prémunir la société et d’éclairer les lanternes par de vraies idées, notamment devant les manipulations «des commerçants de la politique» et «des aventuriers visant à porter atteinte à la stabilité du pays et à bloquer le parcours des réformes».
Il a appelé ainsi à faire le nécessaire pour «prendre le dessus sur la démagogie et briser certains tabous pour le développement de l’économie nationale et la poursuite du financement de la politique sociale».
Hani Abdi
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