Mme Benhabylès à Algeriepatriotique : «Aucun cas de maladie du sommeil ne nous a été signalé»
Contactée par Algeriepatriotique au sujet des accusations de certains médias étrangers quant à un supposé mauvais traitement des réfugiés africains en Algérie, la présidente du Croissant-Rouge algérien, Mme Benhabylès, a démenti fortement ces allégations et recommandé de «faire attention de ne pas tomber dans le piège du dernier rapport américain sur la traite des personnes, qu’elle trouve, au passage, aberrant venu de la part d’un peuple qui a construit leur pays sur l’extermination de toute une population. Elle a révélé que les habitants de Tamanrasset ont donné des témoignages à l’ambassadeur du Japon et au représentant de l’ambassade américaine, à Alger, en leur signifiant textuellement : «Dans notre culture, nous ne sommes pas esclavagistes. Nous avons toujours secouru les autres et avons toujours respecté la dignité humaine.» «Est-ce que vous avez vu un Subsaharien sous-alimenté ? L’avez-vous vu en haillons ? Avez-vous entendu qu’un hôpital a refusé les soins à un réfugié africain ? Non !» s’est-elle demandé.
«Je vous donne des exemples concrets. Allez voir l’hôpital de Tamanrasset. Ils vous sortiront tous les dossiers. Moi, je les ai vus et consultés.» La présidente du CRA a insisté sur le fait que l’Algérie donne suffisamment d’assistance aux réfugiés. «Moi, je ne cherche pas à savoir si ce sont des réfugiés ou des déplacés. C’est, avant tout, des gens qui sont sur notre territoire. Ce sont des êtres humains qui ont besoin d’assistance, de soutien et de protection, et nous sommes là pour ça», a-t-elle martelé, en précisant que la priorité de toute assistance est la couverture sanitaire, donnant l’exemple de la trithérapie, utilisée dans le traitement du Sida et qui coûte très cher, qui est donnée gratuitement. En ce qui concerne les réfugiés syriens, Mme Benhabylès a fait savoir qu’ils sont pris en charge par le CRA soit dans des centres pour célibataires et soit ceux chargés d’accueillir les familles. Elle souligne que dans les wilayas où leur nombre est faible, le CRA leur loue des maisons et scolarise leurs enfants. Pour elle, les Syriens se sont intégrés dans la société, car leur culture est proche de la nôtre. «Je défie quiconque de me dire qu’il y a un autre pays qui prend en charge, convenablement, comme l’Algérie, tous les étrangers sur son territoire.»
Elle a tenu à préciser que si des pays sont soutenus financièrement par les organismes internationaux pour la prise en charge des Subsahariens, en Algérie, «nous ne bénéficions d’aucun soutien», en révélant : «Dans certains pays, les réfugiés sont un vrai fonds de commerce.» Concernant les rumeurs sur l’apparition de la maladie du sommeil reprises par certains médias arabophones, la présidente du CRA a indiqué qu’aucun cas de maladie de ce genre ni de contagion ne «nous a été signalé». «Je crois qu’ils essaient juste de faire peur à la population comme ils l’ont déjà fait avec Ebola. Il a fallu que je me déplace vers les camps des réfugiés, sans masque ni gants pour montrer qu’il n’y avait rien de tout cela.» Pour Mme Benhabylès, la politique des pouvoirs publics algériens puise sa source de la culture algérienne, fondée sur la solidarité et l’amour de l’autre. Elle a tenu à rendre hommage aux Algériens qui ont affermi la politique de l’Algérie en matière du respect des droits de l’Homme.
Mohamed El-Ghazi
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