Suite au carnage de Nice : inscriptions islamophobes et menaces de mort à Lyon
Des inscriptions racistes ont été découvertes dans la nuit de mercredi sur le mur de la mosquée de Bron, à Lyon, ainsi que des tags dans le quartier de La Part-Dieu, dans la même ville, et particulièrement sur les boulevards Eugène Deruelle et Vivier Merle, indique l’Observatoire contre l’islamophobie, qui dénonce «avec force» ces inscriptions «dont le caractère raciste n’est plus à démontrer, car il s’agit d’un appel à la haine et à la division». «Dehors ou la mort», «la milice catholique anti-bicots», «anti-islam» et «la milice de Lyon revient pour tuer» sont les messages écrits par les extrémistes dans les lieux cités par l’organisation présidée par Abdallah Zekri. «Ces tags, note l’Observatoire contre l’islamophobie, surviennent après les appels au meurtre des dirigeants musulmans qui foisonnent actuellement sur les réseaux sociaux.» «Les tragiques évènements du Bataclan en novembre 2015 et l’attaque criminelle du 14 juillet 2016 à Nice ont touché les Français dans leur diversité, sans tenir compte ni de la couleur de peau ni de la religion. Sur les 84 morts lâchement assassinés, il y a 34 personnes de confession musulmane», rappelle à juste titre l’Observatoire contre l’islamophobie qui, tout en rendant hommage à «toutes les victimes», estime que «nous ne pouvons accepter de tels appels à la division».
Cette organisation qui relève du Conseil français du culte musulman (CFCM) appelle à la vigilance des hommes politiques qui doivent «faire bien attention à certaines déclarations», tout en avertissant que le climat «qui règne actuellement» est propice à tous les dérapages. La pression médiatique au lendemain du massacre de Nice, qui a fait 84 morts et plusieurs dizaines de blessés, dont certains sont entre la vie et la mort, a exacerbé le sentiment de haine antimusulman. Pourtant, rien dans la conférence de presse animée par le procureur François Molins, ce jeudi, n’indique une quelconque relation entre l’islam et les musulmans et l’acte odieux commis par un désaxé sur la promenade des Anglais la nuit du 14 juillet.
Sarah L.
Comment (224)