Béjaïa : plus de 300 ha de végétation partis en fumée en moins de 48 heures
Plus de 300 hectares de végétation ont brûlé ces dernières 48 heures dans les massifs forestiers de la wilaya de Béjaïa, causés essentiellement par l’effet combiné de la sécheresse et des températures records qui se sont abattues sur la région, apprend-on de la Conservation des forêts.
17 incendies ont dû être déplorés au quatre coins de la wilaya dont 11 demeurent toujours en ignition, notamment dans le massif de Gouraya, aux alentours nord de la ville de Béjaïa qui, en l’espace d’une nuit (de jeudi à vendredi), a consumé plus de 150 ha d’espèces végétales diverses et menacé un conglomérat de maisons implantées au pied de Yemma Gouraya, la sainte de Béjaïa. «La priorité a été donnée à la protection des populations», a souligné le conservateur des forêts, Ali Mahmaoudi, indiquant toutefois que malgré la difficulté de l’intervention «aucun dommage ni victime n’a été déploré».
Les secours ont eu fort à faire, a-t-il expliqué, en raison du relief accidenté du site et des vents violents qui soufflaient dessus, ajoutant que «le feu s’est rapidement propagé malgré la grande mobilisation des secours et des riverains venus nombreux prêter mainforte». Le feu faisait encore rage vendredi, à midi, rendant l’air irrespirable dans toute la ville qui, à l’occasion s’est retrouvée recouverte d’un épais nuage de fumée et de cendres.
Cette difficulté des secours à intervenir a été relevée, également, dans plusieurs autres endroits victimes d’incendies, notamment dans la région orientale, à Darguina, ou occidental, à l’instar des massifs de Fenaia et de Taourirt Ighil (Adekar) où plus de 150 ha ont dû partir en fumée. Leurs positions en crête, la nature accidentée de leurs reliefs, leur éloignement des sources d’eau, accablés par la chaleur et les vents tourbillonnant, ont rendu la lutte contre les incendies sans effets probants, dira M. Mahmoudi.