MSP : «Les choix du pouvoir ne sont pas adaptés à la crise»
Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) appelle le pouvoir à «garantir un climat empreint d’entente politique» et à considérer la prochaine échéance électorale comme une «occasion pour réaliser ce noble objectif». Le parti d’Abderrezak Mokri estime que l’Algérie «traverse une période sensible marquée par une précipitation des événements dans la région et un repli du respect de l’éthique politique et du soutien aux libertés et aux droits de l’Homme». Le MSP fait part de sa préoccupation quant à la situation d’«expectative» qui règne dans le pays et qui se traduit par une «inquiétude politique, économique et sociale». Face à ces incertitudes, la direction du MSP appelle les militants du parti à participer à la «défense de la patrie» contre «toutes les menaces intérieures et extérieures».
Le conseil national du MSP a insisté sur la nécessité d’une «réaction consciente» pour trouver des solutions «objectives» et «consensuelles» aux problèmes actuels, dénonçant, au passage, une «atteinte aux libertés politiques et médiatiques» et une «propension du pouvoir à l’autoritarisme». Le MSP estime que l’aggravation du phénomène de la corruption «conduira inéluctablement à davantage de dissensions, à un moment où le pays a le plus besoin d’ouverture et de protection des libertés collectives et individuelles des citoyens». Le MSP a, par ailleurs, fustigé l’adoption de la nouvelle loi électorale qu’il considère comme étant un recul par rapport aux acquis politiques contenus dans la loi de 2004. Pour ce parti, la nouvelle loi votée récemment «contribuera largement au phénomène du boycott populaire et partisan des élections».
Sur le plan économique, le MSP qualifie les décisions et les choix du gouvernement d’insuffisants, estimant que ceux-ci ne sont pas adaptés à la nature et à la gravité de la crise financière, économique et sociale actuelle. Le parti appelle, dans ce sens, à un «large débat national» et prône la participation des experts et des partenaires économiques, sociaux et politiques «sans exclusion». Le MSP a réitéré son soutien aux forces de sécurité, à leur tête l’Armée nationale populaire, qui «assument leur mission constitutionnelle de protection des frontières et de la sécurité nationale». Le parti présidé d’Abderrezak Mokri appelle à éloigner l’armée des «tiraillements politiques» qui pourraient «ébrécher le consensus national» autour de l’institution militaire.
Le conseil national du MSP a renouvelé sa condamnation du terrorisme «sous toutes ses formes» et «dans toutes les régions du monde», et apporté son soutien à la communauté musulmane contre le phénomène de l’islamophobie. Sur le plan international, le MSP met en garde contre l’«infiltration» de l’«espace africain» par l’entité sioniste qui constitue une menace et un risque sérieux pour «la paix, la sécurité et la souveraineté» du continent.
Lina S.
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