Ramtane Lamamra : «Le journaliste Gideon Kouts a eu un comportement irresponsable»
Le ministre des Affaires étrangères a répondu à la question d’un député au sujet de l’entrée d’un journaliste israélien en Algérie. «La demande de visa de Gideon Kouts a été introduite auprès de nos services par le Premier ministère français qui a inclus son nom dans la liste des journalistes qui devaient accompagner le Premier ministre Manuel Valls lors de sa visite officielle en Algérie, les 9 et 10 avril, dans le cadre de la troisième rencontre de la commission gouvernementale mixte algéro-française de haut niveau», a affirmé Ramtane Lamamra. En outre, Gideon Kouts a obtenu son visa en tant que journaliste «de nationalité française», «détenteur d’un passeport français» et «travaillant pour une revue française paraissant en France», a précisé le ministre des Affaires étrangères, en soulignant que ce journaliste «n’a jamais nui» à notre pays dans ses écrits et que le visa qui lui a été octroyé «se limitait exclusivement» à la seule couverture de la visite de Manuel Valls.
Néanmoins, relève Ramtane Lamamra dans sa réponse, Gideon Kouts «ne s’est pas astreint à la mission pour laquelle il a pu entrer en Algérie et a pratiqué une activité journalistique pour laquelle il n’avait pas été autorisé par le ministère des Affaires étrangères». Le journaliste franco-israélien a, en effet, publié des articles dans des médias autres que celui pour lequel il avait été agréé. «Des mesures ont été prises pour que de tels dépassements ne se reproduisent plus», a révélé Ramtane Lamamra qui a assuré, par ailleurs, que son département ministériel «a fait part de son indignation, par les voies diplomatiques, auprès des autorités françaises pour ce comportement irresponsable d’un membre de la délégation officielle du Premier ministre français».
«Le ministère des Affaires étrangères est pleinement conscient de la sensibilité de la question du traitement de la situation dans notre pays par les médias étrangers et gère ce dossier avec toute la fermeté requise, en coordination avec les différentes institutions nationales compétentes», a soutenu Ramtane Lamamra. Selon le ministre, il y a eu de rares cas où le visa a été refusé à des journalistes ou à des médias «importants et influents aussi bien chez eux qu’auprès de l’opinion publique internationale et des centres de décision» pour avoir «porté atteinte à l’Algérie et à ses institutions à travers une propagande fallacieuse et des informations mensongères».
Karim Bouali
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