Algérie-Niger : vers le renforcement des relations bilatérales
«Nous nous réjouissons de la qualité de la coopération qui existe entre le Niger et l’Algérie, notamment sur le plan sécuritaire», a déclaré à la presse le ministre nigérien des Affaires étrangères, de la Coopération, de l’Intégration africaine et des Nigériens à l’extérieur, Ibrahim Yacoubou, à l’issue de ses entretiens avec ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra.
«Avec l’Algérie, nous avons des responsabilités du voisinage et nous nous attendons à les assumer, notamment en matière de sécurité. Et à ce titre, la coopération que nous avons est exemplaire», a-t-il souligné. Yacoubou a relevé, également, que «l’Algérie fait beaucoup avec le Niger dans le cadre de la gestion des questions sécuritaires», ajoutant, à ce propos, que les deux pays avaient «convenu d’approfondir cette relation pour faire face aux défis et aux enjeux» auxquels ils sont confrontés.
Les relations bilatérales, vieilles de cinquante ans, «sont d’une très grande qualité et se renforcent davantage», a-t-il poursuivi, en se félicitant du fait que les deux pays disposent d’une «base politique, grâce à la volonté de leurs présidents». Le ministre nigérien a indiqué, en outre, que la coopération bilatérale s’est développée, aussi, au plan politique, avec des «positions harmonisées», ainsi que dans les domaines de la formation et de l’enseignement supérieur. Il a souligné que ces progrès devraient également s’élargir au domaine économique, notamment, en matière des échanges commerciaux qui doivent être à la hauteur des moyens des deux pays. «Nous travaillons en sorte, à cet égard, pour encourager les opérateurs algériens à investir au Niger qui offre beaucoup de potentialités et de perspectives», a affirmé M. Yacoubou.
Pour sa part, Lamamra a mis l’accent sur le fait que les relations entre l’Algérie et le Niger soient «marquées du sceau de la fraternité, de l’amitié, du bon voisinage et de la coopération», relevant que «chacun de ces mots forts se traduit dans nos relations par des mesures concrètes, des avancées, et des réalisations appréciables».
«L’attachement de nos deux pays à l’intangibilité des frontières héritées lors de l’accession à l’indépendance s’est présenté comme étant la clef de voûte de notre action à l’échelle du continent africain pour préserver un certain nombre de pays contre la dislocation et la fragmentation», a-t-il fait savoir. «Nous avons travaillé ensemble à concrétiser tout cela et nous pouvons nous réjouir de ce que nous avons toujours pu apporter comme contributions significatives au règlement des problèmes à l’échelle du continent», a-t-il ajouté. Lamamra a noté, dans le même sillage, que «la participation du Niger à l’équipe de médiation internationale pour le Mali, récemment, a été remarquable». «Ensemble nous avons pu aider nos frères maliens voisins des deux pays à dépasser une conjoncture difficile et à s’ouvrir de nouvelles perspectives», a-t-il déclaré.
«Outre la question de la sécurité, qui reste une préoccupation majeure dont nous nous dotons des moyens d’assumer nos responsabilités communes de façon concertée et harmonisée, nous avons aussi des priorités de développement», a-t-il relevé. A cet effet, «nous devons parvenir à produire ensemble, prospérer ensemble, et à consommer les produits que nous économies génèrent», a insisté Lamamra, en appelant à «passer à la vitesse supérieure et faire en sorte que les opérateurs économiques des deux pays développent un partenariat générateur de richesses».
«Au delà des échéances bilatérales importantes dont nous devons profiter, nous avons le premier Forum africain de l’investissement et des affaires qui aura lieu à Alger du 3 au 5 décembre prochain, et nous comptons sur une participation en nombre et en qualité des opérateurs économiques du Niger», a-t-il indiqué.