Issad Rebrab va porter plainte contre le journal français Le Monde pour «diffamation»
Le patron du groupe agroalimentaire Cevital a décidé d’attaquer en justice le quotidien français Le Monde qui vient de le citer dans l’affaire dite des «Panama Papers», dans un récent article.
«A la suite de la publication par le journal Le Monde de l’article Les dessous de l’ascension fulgurante de l’industriel Issad Rebrab, paru dans l’édition du 26 juillet 2016, je démens catégoriquement ces accusations factuellement fausses selon lesquelles je serais impliqué dans le dossier Panama Papers», a écrit Issad Rebrab sur son compte Facebook. «J’ai demandé à Me Jean-Pierre Mignard, avocat au barreau de Paris, d’examiner les conditions de réparation pouvant aller jusqu’à une plainte en diffamation», a-t-il ajouté.
Le Monde a repris un article du quotidien allemand Süddeutsche Zeitung se référant à une enquête du Consortium international des journalistes d’investigation, selon lequel Issad Rebrab compterait «parmi les plus anciens clients algériens du cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca» et qu’il aurait «recouru au service de Mossack Fonseca pour créer une société offshore». Le journal affirme que «cette société, domiciliée aux îles Vierges britanniques, était destinée à gérer un portefeuille placé chez l’Union de banques suisses (UBS) à Genève», ajoutant qu’Issad Rebrab serait «resté l’ayant-droit de cette société au capital de 50 000 dollars jusqu’au mois de mars 1996, date à laquelle elle sera dissoute à sa demande». Ce que la chargée de communication de l’homme d’affaires algérien a démenti catégoriquement, selon Le Monde : «M. Rebrab vous dit qu’il n’a jamais eu de société aux îles Vierges britanniques», a-t-elle soutenu, lors d’un échange téléphonique.
L’affaire des «Panama Papers» a fait beaucoup de bruit et la republication d’un long article sur l’affaire Sonatrach et Saipem, très largement repris dans les médias nationaux et étrangers, après une première série de révélations qui ont provoqué une onde de choc et une réaction très ferme des personnalités citées, laisse pantois, tant les véritables desseins de cette «investigation internationale» sélective ne semblent pas nets.
Lina S.
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