Des chaînes françaises diffusent une image subliminale susceptible de mettre en danger la vie des Algériens en Europe
Les médias français qui ont parasité la lutte contre le terrorisme islamiste en Algérie pendant toute la décennie 1990 confirment sinon leur manque de clairvoyance, du moins leur propension à privilégier la machination et le stratagème au détriment de la sécurité de millions de citoyens. Dans des images qui semblent être celles d’une perquisition menée au domicile d’un des deux auteurs du crime abject qui a coûté la vie à un prêtre de Saint-Etienne, une image furtive montre le drapeau algérien sérigraphié sur une sacoche accrochée au dossier d’une chaise. Cette image subliminale qui dure moins d’une seconde oriente les téléspectateurs malgré eux vers l’Algérie et les Algériens qui deviennent ainsi l’ennemi à abattre. On ne sait pas si ces images insinuantes émanent des services de police qui ont mené la perquisition au domicile d’Abdel-Malik Petitjean, qui vient d’être formellement identifié comme étant le second tueur abattu dans l’église, ou si elles ont été tournées par une agence de presse ou une de ces chaînes de télévision.
Ces mêmes médias parlent également de renseignements qui auraient été fournis par «un pays partenaire de la France» sur l’imminence d’une action terroriste sur le sol français. Mais le nom de ce pays n’a pas été révélé pour des raisons que nous ignorons. S’agit-il de l’Algérie ? S’agit-il du Maroc ? Les autorités françaises auraient, en effet, été averties, à en croire nos confrères français, qu’Abdel-Malik Petitjean était sur le point de commettre un attentat. Les services des renseignements de ce pays «mystérieux» qui étaient au courant que quelque chose se tramait en France – «sans savoir exactement où et quand» – ont pu, selon des sources sécuritaires françaises, accéder aux échanges sur des réseaux internet sécurisés entre l’un des deux auteurs du meurtre commis à l’intérieur de l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray et des complices ou des commanditaires.
D’aucuns ont relevé les nombreuses maladresses des médias français dans la couverture des événements liés au terrorisme islamiste. Si bien que de nombreuses voix se sont élevées au lendemain du carnage de Nice et du crime de Rouen, pour appeler les professionnels de la communication à ne plus révéler les noms des terroristes, entre autres. Non encore habitués à la lutte antiterroriste sur le territoire européen, les démocraties occidentales répugnent à interdire aux médias de couvrir les opérations contre les auteurs des attentats, soit par souci de «respecter la liberté d’information», soit par pur exhibitionnisme aux fins de montrer à l’opinion publique des pays frappés par le terrorisme islamiste que leurs services de sécurité sont suffisamment préparés pour contrer les menaces des nouveaux mouvements terroristes dont l’idéologie wahhabite en est la matrice principale.
A ce sujet, justement, il y a lieu de relever que les médias français ont passé sous silence le décernement de la médaille de l’ordre national de la Légion d’honneur, il y a quelques jours à peine, à un prince saoudien par les principaux dirigeants français. Le monde aurait ignoré ce fait s’il n’avait pas été révélé par l’agence de presse officielle saoudienne, Saudi Press Agency. Une autre preuve, s’il en est, du double jeu de la France officielle et de la forte dépendance des médias français dominants vis-à-vis des sphères politiques.
M. Aït Amara
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