Chevènement à la tête de la Fondation pour l’islam de France ?
La refondation d’un islam de France est au cœur du discours des officiels français. Le débat a ressurgi avec les attentats, en particulier celui de la semaine dernière contre une église où un prêtre a été tué pendant la messe, à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime). Après avoir suggéré l’interdiction des financements étrangers, la formation des imams en France et la fermeture des mosquées salafistes, le gouvernement français voudrait réactiver la Fondation pour l’islam de France. Cette instance est destinée à collecter des fonds pour financer le culte. Elle a été créée il y a plus de dix ans, mais laissée à l’abandon.
Le président de l’Association France-Algérie, Jean-Pierre Chevènement, serait appelé à diriger cette fondation. Lors d’une rencontre avec la presse, le président français François Hollande a évoqué le nom de Chevènement pour prendre la tête de cette institution. Pour Hollande, il faut «conforter et doter» cette Fondation des œuvres de l’islam de France, en citant le nom de l’ancien président du Mouvement des citoyens et du Mouvement républicain et citoyen, Jean-Pierre Chevènement, connu pour son attachement à la laïcité, qui serait selon lui, le mieux placé pour remplir cette tâche.
La question qu’on peut se poser est pourquoi avoir choisi Chevènement ? N’y a-t-il pas un musulman français pour présider cette Fondation ? Rappelons que Jean-Pierre Chevènement a notamment été ministre de l’Education nationale et ministre de la Défense pendant les septennats de François Mitterrand, puis ministre de l’Intérieur dans le gouvernement de Lionel Jospin.
Houneïda A.
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