Le petite Nihal enterrée à Oran sur fond de colère
La petite Nihal Si Mohand, âgée de 4 ans, a été enterrée aujourd’hui au cimetière d’Aïn El-Beïda d’Oran. Venus d’Oran comme de Tizi Ouzou, où cette petite fille avait disparu alors qu’elle se trouvait chez ses grands-parents, nombreux étaient les citoyens qui ont accompagné la défunte à sa dernière demeure et qui n’ont pas caché leur peur et leur colère provoquées par la barbarie dont la petite Nihal a été victime.
Depuis la confirmation, jeudi dernier, de la mort de la petite Nihal, des centaines de personnes affluaient au domicile mortuaire pour exprimer leur solidarité et leur soutien à la famille de la défunte dans cette pénible épreuve. Après sa disparition le 21 juillet dernier au village Aït Abdelouahab, dans la commune d’Aït Toudert relevant de la daïra des Ouacifs, des recherches avaient été engagées par la Gendarmerie nationale, mais aussi par les citoyens. Ces recherches ont abouti à la découverte d’ossements qui, après l’expertise de l’Institut national de criminalistique et de criminologie de Bouchaoui, se sont avérés appartenir à la petite fille.
Ce drame rappelle les crimes commis contre l’innocence. De Chaïma à Nihal, des dizaines d’enfants ont disparu et n’ont plus jamais été revus par leur famille. En huit ans, 1 000 enfants de 4 à 15 ans ont été enlevés. Certains ont été retrouvés morts, parfois même décapités. Des voix se sont élevées pour réclamer plus de protection pour les enfants. Et, aujourd’hui encore, d’autres voix demandent à tue-tête une forte réponse de la justice à l’encontre des responsables d’enlèvement et de mort d’enfants, afin que de pareils actes ne se reproduisent plus.
Sonia Baker
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