Sidérurgie : Imetal récupère trois entités publiques
Le groupe public Imetal confirme son ambition de devenir le plus grand producteur d’acier en Algérie. Après des négociations sous l’égide du ministère de l’Industrie, ce groupe public récupère les entités publiques activant dans la sidérurgie. Il s’agit des sociétés ArcelorMittal Algérie (AMA) et ArcelorMittal Tébessa (AMT) et ArcelorMittal Pipes and Tubes Algeria (AMPTA) dont l’indien ArcelorMittal détenait une partie des participations. C’est aujourd’hui dimanche que l’accord entre les deux groupes, Imetal d’un côté et ArcelorMittal de l’autre, a été signé en présence du ministre de l’Industrie, Abdesselam Bouchouareb. Les deux groupes se sont mis d’accord en octobre 2015 sur un transfert des participations au profit de la partie algérienne. Ce transfert de participations s’inscrit dans une stratégie globale visant à développer le secteur de la sidérurgie et de la métallurgie.
Composé de 70 entités présentes dans trois branches d’activité (sidérurgie, métallurgie et construction métallique), le groupe Imetal se restructure pour assurer la promotion et le développement de l’industrie sidérurgique nationale et de contribuer positivement à son objectif de promouvoir l’autosuffisance en acier, avait expliqué le ministère de l’Industrie dans un communiqué, notant que cette reconfiguration s’inscrivait également dans le cadre de l’optimisation du portefeuille d’actifs d’ArcelorMittal. Cet accord vient ainsi couronner l’opération de rachat d’actions conclu après une série de négociations entre les deux groupes, Imetal et ArcelorMittal. Après cet accord, Imetal renforce ainsi sa position sur le marché et affiche son ambition d’être le plus grand investisseur dans le domaine de la sidérurgie en Algérie.
Pour ce faire, il compte sur des partenaires de taille à l’instar des Chinois qui s’intéressent beaucoup au gisement de Ghar Djebilet. «Nous sommes actuellement en négociations avec plusieurs partenaires pour créer un consortium pour prendre en charge ce gisement», avait précisé le PDG du groupe en octobre 2015, affirmant qu’Imetal ne pouvait pas développer tout seul un secteur aussi pointu que celui de la sidérurgie. Imetal est également en discussions avec son partenaire indien pour créer une aciérie dédiée spécialement au secteur des transports ferroviaires. Les besoins du marché national du rail sont évalués à 1,5 million de tonnes d’acier. L’objectif est donc de créer une aciérie spécialement pour satisfaire ces besoins. Actuellement, l’Algérie importe annuellement de 6 à 7 millions de tonnes d’acier pour 7 milliards de dollars.
Rafik Meddour
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