Le CCIF dénonce des violences policières à caractère islamophobe
Le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) dénonce une agression islamophobe à Emerainville, en Seine-et-Marne, en France. Le CCIF, qui a réagi avec célérité, affirme qu’il s’agit d’un acte islamophobe commis par des agents de l’Etat en charge de la sécurité des citoyens. «Le CCIF vient d’être saisi d’un cas d’agression islamophobe de la part de forces de police sur une jeune fille de confession musulmane», a-t-il souligné dans une déclaration rendue publique aujourd’hui. La victime, à savoir Lina, a déclaré au service juridique du CCIF avoir raccompagné avec sa sœur une amie à Emerainville (Seine-et-Marne), le 30 juillet dernier, lorsqu’elle a été violemment prise à partie, humiliée et emmenée en garde à vue par un groupe de policiers.
Le CCIF souligne qu’elle a été interpellée sans raison apparente, précisant ainsi que rien ne justifiait la violence de cette charge, si ce n’est le seul port de son foulard qui aurait «dérangé», selon les dires de l’avocat, mandaté d’office. Le CCIF dit suivre de très près «ce dossier qui met en évidence des violences policières à caractère islamophobe». «Que de telles violences puissent être permises sans aucune réaction des policiers présents est proprement scandaleux», a encore relevé dans sa déclaration. La victime a déposé plainte au niveau de l’Inspection générale de la police nationale en fin de semaine dernière, afin de faire valoir ses droits et surtout pousser les responsables à agir pour mettre un terme à de telles pratiques répréhensibles.
Pour le CCIF, «rien ne peut justifier cette violence et cette brutalité». Cette ONG rappelle dans ce sillage la mort d’Adama Traoré qui a remis au-devant de la scène la question des violences policières. Elle exprime sa détermination à faire valoir jusqu’au bout les droits de la victime. Les actes islamophobes deviennent de plus en plus apparents et violents ces dernières années, dans un contexte de multiplication d’attaques et d’attentats terroristes en France.
Sonia Baker
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