JO-2016 : le président de la Fédération algérienne de judo dénonce l’«arbitrage catastrophique»
Le président de la fédération algérienne de Judo Messaoud Mati a pointé du doigt l’arbitrage lors du tournoi des Jeux Olympiques de Rio de Janeiro 2016 après l’élimination précoce de Benamadi et Bouyacoub par pénalité. «Sincèrement, l’arbitrage était catastrophique lors des combats de Benamadi et Bouyacoub. Ils ont été lésés par les arbitres. Les deux ont été victimes de décisions arbitrales injustes et partielles. Malheureusement, c’est comme ça en judo, le problème c’est que tu ne peux même pas réclamer», a déploré Mati dans une déclaration à l’envoyé spécial de l’APS à Rio. Les deux chances de médailles algérienne en judo, Abderrahmane Benamadi et Lyes Bouyakoub (100 kg) ont été éliminés, non pas par des adversaires supérieurs, mais par des décisions arbitraires. Les deux ont quitté la compétition dès les premiers tours sur des pénalités (Shido).
«Bouyacoub a réalisé un combat héroïque et intense, il a réussi à revenir dans la partie en marquant un wazari, mais deux avertissements reçus en début de combat lui ont coûté la qualification. Je peux vous assurez que Bouyacoub, s’il avait passé ce tour, il serait en finale, dommage», a regretté le président de la fédération.
Parmi les cinq judokas engagés aux Jeux Olympiques, cinq sont déjà hors course, Houd Zoudani (-66 kg), Abderrahmane Benamadi (-90kg), Lyes Bouyacoub (-100 KG), Mohamed Lamine Tayeb (+100 kg) et Aselah Sonia (78 kg).
«Il y a beaucoup de paramètres qui entrent en ligne de mire. Le plus important c’est que nos athlètes ont bien réagi. Malgré la défaite, ils n’ont pas été ridiculisés ou dominés par leurs adversaires, loin de là. Ils se sont battus dignement, c’est de petits détails qui ont fait la différence», a expliqué Mati.
Pour le premier responsable de l’instance fédérale aussi, les grands champions sont toujours favorisés par les arbitres au détriment des autres judokas. «Contre le N.1 mondial, Bouyacoub a réussi à marquer un wazari, il a perdu pour un avertissement, c’est dommage, il faut désormais être supérieur à son adversaire pour s’imposer et éviter ainsi les mauvaises surprises. Quand c’est équilibré il y a toujours des suspicions», a-t-il expliqué.
Parmi, les cinq athlètes présents, seule Asselah Sonia possède l’expérience des jeux, contrairement aux quatre autres qui découvrent pour la première fois cet événement, Selon Mati.
«Malgré leur expérience, ils n’ont jamais fait les jeux, c’est leur première expérience dans les Olympiades, c’était vraiment difficile pour eux. Ils ont fait ce qu’il fallait faire, il y a eu de petits avantages des arbitres qui ont fait la différence», a-t-il encore souligné.
Outre les décisions contestables de certains arbitres, le tirage au sort n’a pas été clément pour les judokas algériens, lesquels ont hérité des meilleurs au monde à l’instar Casimov Elmar pour Bouyacoub, et Yu Song pour Asselah Sonia. «Il faut dire aussi que le tirage n’a pas été favorable aux judokas algériens. Sonia avec la numéro 1 mondial et Tayeb retrouvera sur son chemin en cas de qualification au second tour Teddy Riner, le grand favori pour la médaille d’or», a-t-il dit.
Pour le président de la Fédération enfin, le fait d’être présent parmi les meilleurs au monde est en soit une bonne performance pour le judo algérien, mais il faut continuer à travailler pour obtenir des résultats meilleurs. «C’est bien de se retrouver parmi les meilleurs, mais il faut continuer à travailler, ce sera le point de départ pour l’avenir du judo algérien. Nos athlètes commencent à se mesurer aux meilleurs mondiaux, c’est une bonne chose pour la suite», a-t-il conclu.
R. S.
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