Selon Réputation Institute : l’Algérie parmi les seize pires destinations touristiques
Encore un classement international qui va assurément déplaire aux dirigeants algériens. Reputation Institute, un établissement international spécialisé dans la mesure de la réputation des pays et des entreprises dans le monde, place l’Algérie dans le panier des seize pays qui traînent la plus mauvaise réputation dans le monde.
Révélé par Reuters, ce classement, basé sur 12 critères, prend en considération les conditions d’accueil, la sécurité, l’organisation, la propreté, la qualité des transports, d’hébergement et de vie en général. L’Algérie figure ainsi à la 7e plus mauvaise place. La première place est occupée par l’Irak, un pays complètement disloqué et livré au terrorisme depuis son envahissement par l’armée américaine. L’Irak est suivi par l’Iran (2e), le Pakistan (3e), l’Arabie Saoudite (4e), le Nigeria (5e) et la Russie (6e). Les autres pays qui ont une mauvaise réputation sont l’Angola (8e), le Nicaragua (9e), le Kazakhstan (10e), la Colombie (11e), l’Ukraine (12e), la Turquie (13e), la Chine (14e), la Roumanie (15e) et l’Egypte (16e). En plus donc de l’Algérie, on trouve dans ce classement quatre pays musulmans dont deux sont arabes.
L’Algérie est donc considérée, contrairement au Maroc et à la Tunisie, comme un pays pas du tout intéressant pour le tourisme. En plus du risque sécuritaire, il y a l’absence de conditions d’accueil. Il faut souligner que le secteur du tourisme est resté en jachère. Dirigé successivement depuis 1999 par des ministres islamistes issus du MSP (Smaïl Mimoun, Amar Ghoul…), ce secteur, qui aurait pu, selon de nombreux spécialistes, constituer le moteur de la croissance économique et le principal pourvoyeur d’emplois n’a jamais pu connaître son essor. Au contraire. Même le potentiel existant a été gaspillé ou négligé.
Souffrant d’un sérieux problème de mentalité, le secteur ne pourrait être développé, selon de nombreux observateurs, avec des responsables «intégristes et rétrogrades» qui, au lieu de chercher à améliorer les choses, manœuvrent pour concrétiser leur idéologie, accentuant l’intolérance dans la société vis-à-vis des étrangers qui ne partagent pas la même confession que les Algériens.
Ainsi, pour les spécialistes, il faudra une révolution pour faire sortir le tourisme national de sa torpeur. Et cette bataille passe par l’amélioration de la perception de l’Algérie à partir de l’étranger. Car avec une mauvaise réputation, l’Algérie ne pourra pas devenir un pays attractif sur le plan touristique.
Sonia Baker
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