Les incongruités de l’été

Par Kamel Moulfi  – Les institutions de l’Etat algérien, apparemment en mode veille durant l’été, maintiennent toutefois un niveau de vigilance suffisamment élevé pour détecter les «incongruités» colportées sur l’Algérie et même y répondre quand elles émanent de sources «respectables» comme la Banque mondiale (via son rapport sur la région Mena) ou l’Union européenne (à travers un journal américain, Politico). D’abord la Banque mondiale (BM) : ses experts n’ont pas attendu la discussion avec leurs homologues algériens, prévue fin août, par vidéoconférence, sur «les perspectives de notre économie dans le contexte de la faiblesse des cours du pétrole», pour donner un verdict, plutôt sombre, à propos du niveau des réserves de change à fin 2018.

Elles dégringoleraient, selon leur estimation, vers les 60 milliards de dollars. La Banque d’Algérie, elle aussi, n’a pas pu patienter quelques jours encore pour contester le jugement de cette institution financière internationale, pourtant habituellement sans appel. Les termes se veulent polis, mais secs : le rapport de la BM «paraît quelque peu alarmiste et ne reposant pas sur des hypothèses probantes». « Fallait-il s’offusquer d’apprendre que les réserves de change risquent de baisser à 60 milliards de dollars en 2018 ?» s’est interrogé Mustapha Baba-Ahmed, ancien cadre supérieur de l’Etat (voir contribution dans Algeriepatriotique). Il semble bien que les appréciations de la BM soient de moins en moins acceptées par les responsables algériens. Fin mars 2016, le Premier ministre Abdelmalek Sellal est allé rencontrer la vice-présidente de la BM, Mme Sri Mulyani Indrawati, à Washington, pour lui faire comprendre que l’Algérie attendait un meilleur classement dans le prochain rapport Doing Business (2016) établi par cette institution.

Notre pays, explique-t-on à Alger, méritait une place moins déshonorante dans le rapport 2015 déjà, mais la Banque mondiale n’a pas pris en compte les réformes mises en œuvre en matière d’incitations à l’investissement, alors qu’elles ont été menées avec l’assistance de ses experts. Ensuite, l’Union européenne (UE) : l’ambassadeur d’Algérie à Bruxelles, Amar Belani, n’a pas lésiné sur les qualificatifs significatifs pour répondre à la «source européenne, réputée proche du dossier (Algérie)», qui a inspiré, sous le couvert de l’anonymat, un article consacré à notre pays publié par un journal américain Politico : «supputations subjectives et incongrues», «incongruités spécieuses», «énormité risible et fantasmatique» (voir article d’AP).

L’impression de vacances estivales des institutions de l’Etat algérien est trompeuse.

K. M.

Comment (4)

    Omar Ben
    27 août 2016 - 16 h 02 min

    pas d economie pas d economie
    salut,hommes etfemmes libres.Messieurs,eparnez vous lapeine deparler d economie en Algerie,sauf de facon accessoire dans le ou lesproblemes fondamentaux que ce grand pays si cher a ce qui l aime et le defendent sincerement et en meme temps ,reduit a l etat d une terre sans maitre livree par la lachete a tout les predateurs internes etexternes.comment parler d economie dans un pas ou les elements de base d un Etat n ont aucune existance et ou les institutions publiques sont reduites au role de peudo figurants.Aussi,de qu elle economie s agit t il lorsqu aucune institution n est ni legale,ni encore moins legitime.de meme le texte fondamental qu est la constitution,et depuis1962 reduit a un document,changeant au gres (du prince,quispoliele pouvoir);un constitutionque l on amende a bon vouloir du chef,sans aucune consideration a la souverainete du peuple(la derniere approuvee par l Assemblee croupiant et illegitime.Qu elle economie,ou le regime incompetent et illegitime a delapide la somme astronomique de 800millards de dollars,evaporee dans le detournement et la corruption.Cest helas aussi et peine perdue d attendre un vrais bilan ,et enore moins ,d esperer que les responsables vont en rendre des comptes et par qui.Peut on demander justice a un coupable de crime contre la nation et la patrie.Regardez Messieurs dans le monde entier,surfer sur le net simplement,il n y a aucun pays sur cette terre ,au donnee similaires ou meme differentes qui a fait l objet d un tel carnage et de destruction systematique sur tout les plans dont bien sure et cela va de soi economique.depuis toujours ces responsables irresponsansables ont bernes le pauvre peuple par des projets et des plans economoques illusoirs qui a la fin se revelent une farce des la chute du prix des hydrocarbures.Enfin ,parler d economie en Algerie cest quelpart faire diversion et detourner l attention des vrais problemes qui hypotheques l avenir de ce pays.Le petit pays au grand peuple ,voisin qu est la Tunisie et malgres la difference de taille avec l Algerie,et les vrais problemes economiques,ont construit un Etat democratique garant de la stabilite et de l avenir,quelque soient les problemes reels et meme les changements de gouvernements et de leurs couleurs politique ou ideologique.Le contraire,c est de reduire le destin de la grande Algerie un bien personnel et un otage entre les mains d une poignee de personne qui en usent et abusent sans foie ni loi.

    moi-même
    23 août 2016 - 10 h 09 min

    une blague sérieuse
    la vice-présidente de la BM, Mme Sri Mulyani Indrawati n’a aucun pouvoir de changer quoi que ce soit simplement écouter les délégations étatiques, se déplacer pour les rencontrer selon un calendrier bien réfléchi. Le doing business se fait selon des méthodes disponibles , des critères connus et mises en oeuvre collectivement par des dizaines d’experts en relation avec les directions régionales, les économistes en chef. L’administrateur US y veille en relation avec le département d’état. Politique et économie vont de pair.Ne voyez pas des ennemis partout et ne voyez surtout pas des amis partout. Un ancien ministre des finances avait dit, ébloui par une réception très protocolaire avec politesse respectueuse d’usage, que l’Algérie allait être la mecque de l’investissement étranger. On a beaucoup rit dans les chaumières ou… pleuré devant une telle assurance. Bon on verra.Après tout

    Anonymous
    22 août 2016 - 8 h 42 min

    De l’alacrité de bouteflika a
    De l’alacrité de bouteflika a l’incongruité spécieuse de belani on mesure la bêtise de ceux qui prétendent cacher le soleil avec un tamis et notre demi ministre des affaires étrangères qui parlent tout en sachant qu’entre états il n’y ani haine ni amour seulement des intérêts a défendre.

    anonyme
    21 août 2016 - 16 h 05 min

    Où est le patriotisme?
    On n’aime pas l’Algérie!
    Voila la triste réalité du pays aujourd’hui par contre on aime faire fortune en temps record.
    Nos responsable n’ont pas ce patriotisme!
    Aimons l’Algérie et ses martyrs.

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